La Chine organise des sessions de formations en censure internet

 

La censure de l’internet n’est plus un secret pour personnes en Chine, surtout quand cette besogne quotidienne occupe près de deux millions de personnes ! C’est en effet ce que vient d’affirmer un quotidien de la presse officielle, qui a en même temps révélé pas mal de secrets sur cette nouvelle armée virtuelle qui officie dans les entrailles du web 2.0.

Un travail payé par les organes de propagande du gouvernement

D’autant plus que ces “soldats de l’ombre” ont à leur disposition un logiciel permettant de trier, avec des mots clés, l’énorme volume de messages qui circulent sur les réseaux sociaux chinois, a précisé, dans un article paru jeudi, le journal «Les Nouvelles de Pékin».

Le nombre exact d’agents opérant en Chine pour censurer l’internet -et éviter ainsi que les réseaux sociaux servent de relais pour critiquer le régime communiste ou perturber l’ordre établi- est un secret d’Etat qui fait depuis longtemps l’objet de beaucoup de supputations.

Ces “policiers de la toile” sont ainsi payés par les organes de propagande du gouvernement et du Parti communiste, ainsi que par les sites commerciaux. Malgré leur nombre impressionnant, ils ne peuvent toutefois empêcher que des informations ou des commentaires non souhaités par les autorités passent entre les mailles du filet et soient publiés et republiés.

Le quotidien cite même le témoignage d’un de ces employés, qui réfute l’image qu’on lui applique communément d'”agent secret en ligne”. Le travail consiste selon lui, à “surveiller et obtenir des informations qui concernent les clients”.

Des sessions de formation couvertes par la sécurité sociale !

Et cerise sur le gâteau: Le site web du Quotidien du peuple, organisera du 14 au 18 octobre, une session de formation destinée à ces “analystes de l’opinion publique”, a par ailleurs rapporté les Nouvelles de Pékin. Une initiative prise en association avec le ministère des Ressources humaines et de l’Assurance sociale.

Les autorités chinoises renforcent actuellement leur contrôle des informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Selon une directive récemment adoptée par le pouvoir, il suffit qu’un microblog estimé «offensant» soit vu par 5.000 personnes pour que son auteur risque d’être écroué. Mieux: si un internaute chinois a le malheur de publier un message jugé diffamatoire et ci ce dernier est reposté au moins 500 fois, son auteur encourra jusqu’à trois ans de prison…

Des blogueurs, certains très populaires avec des millions d’abonnés à leur compte de microblogging, ont été interpellés ces derniers mois, pour avoir “inventé et colporté des rumeurs”.

La Chine utilise par ailleurs des bataillons de “commentateurs du net” qui disséminent subrepticement sur les réseaux en ligne, la pensée du régime à parti unique.

Tekiano avec AFP

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