Avoir son cadeau de Noël au pied d’un sapin, au petit matin du 25 décembre? Cela devrait plaire à plus d’un enfant ailleurs et même en Tunisie, mais dans notre société, s’agit-il vraiment de la célébration d’une fête religieuse, d’une pratique suivie par les Tunisiens les plus «In» et branchés, ou est-ce une simple «accoutumance» des Tunisiens, éternels adeptes des fêtes, peu importe la forme ou le contexte?
Malgré le changement qu’a subi notre société, voire parfois les métamorphoses à répétitions qu’elle a vécues, surtout après la révolution, la fête de la Saint Sylvestre continue à faire, chaque année, l’objet de controverses, et parfois, les réponses les plus catégoriques semblent être revues et révisées.
Cependant, ce qui n’a presque jamais changé tout au long des années, ce sont plutôt les attitudes et approches commerciales.
En effet, comme chaque année, boutiques et grandes surfaces deviennent des chefs de marketing de tous les temps et orchestrent intensivement la fameuse fête de la Saint Sylvestre qui précède justement l’arrivée du nouvel An.
Ces enseignes n’épargnent alors aucun détail de festivité, et se précipitent pour matraquer les consommateurs à travers des catalogues attractifs de produits ciblés et événementiels.
Voilà aujourd’hui que les promotions se multiplient, portent essentiellement sur les articles de fête : bougies de toutes sortes, guirlandes, boules colorées, portes-bougies, objets décoratifs pour les sapins, articles de cadeaux et produits alimentaires spécifiques à l’occasion. Et nous les voyons ces Tunisiens faisant la queue devant les caisses pour payer leurs achats le soir d’un 24 décembre ou pendant la matinée du lendemain.
Alors toi, cher Tunisien, avec ton chariot garni de boules multicolores, de jouets, de gâteaux et d’accessoires de toutes formes, fêtes-tu la Saint Sylvestre? «Comment, Noël en Tunisie? Connaît pas!».
AZZA.A
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