Sit-in à l’aéroport de Monastir contre l’abandon des services au sol à une société turque

 

Les agents des services au sol de Tunisair de l’aéroport international Habib Bourguiba de Monastir ont observé, mardi matin, un sit-in “pour dénoncer la décision de la société turque TAV qui exploite l’aéroport, d’approvisionner les services au sol par ses propres moyens, à partir de l’année 2015”, rapporte une dépêche TAP.

Le secrétaire général du syndicat de base des travailleurs au sol, Imed Tiba, a expliqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que la société TAV a adressé une correspondance au directeur général des services au sol de Tunisair lui signifiant que sa société doit céder les services au sol à la TAV, à partir du 31 décembre 2014, et qu’à partir “du 1er janvier 2015, elle commencera à approvisionner les services d’appui à l’aéroport par ses propres moyens”.

Pour sa part, Othman Limam, membre du syndicat de base des travailleurs au sol de Tunisair à Monastir et secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail (URT), a expliqué à l’agence TAP que ce sit-in a pour slogan “ce qui a été ôté par décision politique doit être récupéré par décision politique, aussi”, et que la demande de la société TAV de récupérer les services au sol est, d’après lui, “le signe de l’annonce de la faillite de Tunisair”.

Il a ajouté que Tunisair services au sol a enregistré des bénéfices de l’ordre de 30 millions de dinars, à l’aéroport de Monastir, en 2006, et, aujourd’hui, elle a des pertes de 17 millions de dinars, soulignant que les revendications des travailleurs ne sont pas sociales, malgré leur marginalisation, mais ils expriment, seulement, leur attachement à leurs postes d’emploi.

Des agents de Tunisair ont indiqué qu’ils demandent “l’ouverture des dossiers de la corruption” dans la société, la récupération de son argent et la traduction en justice de tous les impliqués dans la corruption, de même qu’ils demandent à “tous les patriotes dans le nouveau gouvernement de revoir les accords”, en soulignant que “l’exploitation de l’aéroport par la société TAV n’a pas développé le secteur du tourisme dans la région”.

Dans ce sens, Imed Tiba a affirmé qu’ils ne céderont pas les services au sol qui garantissent environ mille emplois dans la région, tout en affirmant que la non-satisfaction de leur unique revendication les poussera vers l’accentuation de leur mouvement”.

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