Le coût de la communication internationale en Turquie est 11 fois inférieur à celui de la Tunisie

 

Carlo Maria Rossotto, spécialiste en politique des TIC à la Banque mondiale (BM), a fait savoir lors d’une interview que “l’introduction de l’internet haut débit augmente le PIB d’un pays, de l’ordre de 1,4%, permet à l’industrie de croître de 5%, et aux services de 10%”.

Par ailleurs, le spécialiste a recommandé de généraliser le haut débit à tout le pays, d’augmenter la concurrence, d’amener de nouveaux opérateurs et de promouvoir le partenariat public-privé dans le domaine des TIC, notamment pour la couverture des zones rurales.

Il a préconisé d’harmoniser le cadre réglementaire régissant les TIC, en Tunisie, avec celui de l’Union européenne, mais aussi de “mettre en place un cadre réglementaire convergent avec l’UE, pour l’ensemble de la région MENA”. Aujourd’hui, des pays tels que l’Algérie, le Maroc, l’Egypte, la Tunisie,” ont, chacun, une réglementation différente”.

Rossotto a cité l’exemple de la Turquie qui s’est alignée sur le cadre réglementaire européen, en obtenant de très bons résultats, lui ayant permis de parvenir à des indicateurs proches de l’Europe. C’est ainsi que le coût de la communication internationale en Turquie est, aujourd’hui, 11 fois inférieur à celui pratiqué en Tunisie.

Pour booster réellement l’internet haut débit, il a recommandé de développer un partenariat public-privé par la création de sociétés englobant les intervenants dans la partie passive (génie civil) et dans la partie active (équipement), en vue de favoriser de nouveaux modèles de déploiement de l’infrastructure des télécommunications.

Il importe, aussi, “de promouvoir de nouveaux bâtiments, intégrant outre les réseaux d’électricité et d’eau, ceux des fibres optiques, en impliquant les promoteurs immobiliers. Selon l’Union européenne, le coût de l’introduction de l’internet haut débit peut être abaissé de 30%, si le réseau est intégré aux autres travaux de génie civil.

L’abaissement des coûts passe, également, par le partage des infrastructures des télécommunications pour le mobile et le fixe. Par exemple, la concurrence peut se faire sur le mobile mais les opérateurs peuvent partager les infrastructures dans le domaine du fixe”.

Tekiano

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