Cinquième congrès de l’Union des Formateurs arabes

Le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi a organisé en collaboration avec l’Union des Formateurs arabes le lundi 25 septembre à  Tunis, le cinquième congrès de l’Union, et ce, dans le cadre de la proclamation de la Tunisie capitale arabe de la formation professionnelle pour l’année 2017.

Placé sous le signe “Formation et défis contemporains » , ce congrès vise à encourager les opportunités de coopération régionale et arabe dans le domaine du développement  du capital humain, à consolider l’emploi et à offrir des possibilités d’investissement dans le domaine de l’enseignement technique et de la formation.

Dans son allocution d’ouverture du congrès, Faouzi Abderrahmane, ministre de la formation professionnelle et de l’emploi a indiqué que la Tunisie a atteint un niveau remarquable en matière de formation professionnelle suggérant aux représentants des pays participants de tirer profit de l’expérience tunisienne dans ce domaine.

Le ministre a, par ailleurs, mentionné que la Tunisie dispose d’une stratégie nationale pour améliorer la situation de la formation professionnelle de manière à la hisser au niveau de celle dans les pays avancés. Il a, dans ce contexte, signalé l’importance d’adopter les outputs de la formation professionnelle aux besoins du marché de l’emploi et ce, en améliorant le niveau professionnel et technique des formateurs et en les intégrant dans les entreprises économiques.

Dans ce contexte, le ministre a signalé que le ministère a entamé la mise en place d’un programme d’exécution de la stratégie nationale relative à l’encouragement de  l’initiative privée en vue de promouvoir l’esprit d’initiative et impulser le rythme de création des projets et ce, en adoptant une démarche qui permet d’accompagner les jeunes promoteurs dans les différents phases de réalisation de leurs projets tout en assurant les meilleurs mécanismes de financement  pour leurs entreprises. Il a, dans ce sens, mentionné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de développer le système d’enseignement et de mettre en valeur la formation professionnelle pour développer les compétences des jeunes dans le monde arabe et les encourager ainsi à créer et à innover.

De son côté, le directeur de l’union des formateurs arabes Youness Khtayba a souligné que le congrès sera une occasion pour débattre de la question de l’homologation des diplômes dans le secteur de la formation professionnel entre les pays arabes et ceci ne peut se réaliser qu’à travers l‘unification des critères dans ce secteur selon ses dires. Il a, par ailleurs, annoncé l’engagement de l’Union à poursuivre la coopération avec le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi qu’il a qualifié d’avant gardiste . Il a, à cet égard, mentionné qu’un mémorandum d’entente sera signé avec le ministère de la formation professionnelle et de l‘emploi en vue de dynamiser l’action arabe commune et garantir l’échange de formateurs afin que la Tunisie soit une destination pour la formation arabe.

A travers cette rencontre,  l’Union des Formateurs arabes vise à définir les mécanismes d’investissement dans le capital humain et d’œuvrer à leur mise en œuvre de manière à renforcer son rôle dans le processus de développement tout en veillant à accroitre la compétitivité et la production.

Le congrès qui se poursuivra deux jours durant, sera une occasion pour débattre de l’état des lieux de la formation dans le monde arabe considérée un peu recul par rapport aux avancées technologiques internationales dès lors que la majorité des pays arabes accordent un grand intérêt à l’enseignement public beaucoup plus qu’à l’enseignement technique et à l’apprentissage professionnel sans compter le regard rétrograde de la société à ce genre d’enseignement.

Le congrès sera également un espace pour échanger les avis entre les participants des différents pays arabes au sujet des politiques et approches en vue de promouvoir les systèmes d’enseignement technique et de formation  professionnelle pour répondre aux besoins actuels et futurs des marchés de l’emploi partant de la conviction que la formation professionnelle est une locomotive réelle de développement économique et social dans le monde arabe.

Les débats porteront sur l’examen des multiples enjeux, défis et possibilités qui s’offrent pour assurer la qualité de la formation et les opportunités de travail à l’échelle régionale, locale et internationale et approfondir les relations entre l’enseignement et la formation en rapport avec le marché de l’emploi. Il s’agit également de dynamiser les compétences arabes et de reconnaitre les autorisations professionnelles sur les plans arabe et international.

L’objectif ultime escompté consiste à développer les régimes du marché de l’emploi pour assurer plus d’opportunités afin d’employer davantage les jeunes, à réduire les taux de chômage dans les pays arabes qui dépassent 27,2 pour cent dans la région du Moyen Orient et qui atteint plus de 29 pour cent dans la région de l’Afrique du nord selon un rapport publié par le Forum économique de Davos en 2014.

Le programme du congrès qui se poursuivront jusqu’au 27 septembre comporte quatre thème essentiels à savoir L’état des lieux de la formation professionnelle dans la région arabe », « L’innovation », « L’état des lieux du développement des ressources humaines dans le monde arabe » et «Le marché de l’emploi et les priorités de développement des ressources humaines ».

Communiqué

Print Friendly, PDF & Email

Plus :  Emploi   Ness   News



  • Envoyer