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Trésors numérisés et distinction tunisienne

Voici comment M. Abid est passé de la Bibliothèque Nationale (de Tunisie) à la bibliothèque numérique mondiale. Car le coordonnateur de ce grandiose projet international, c’est un Tunisien…

Voici comment M. Abid est passé de la Bibliothèque Nationale (de Tunisie) à la bibliothèque numérique mondiale. Car le coordonnateur de ce grandiose projet international, c’est un Tunisien.

Abdelaziz Abid. Ce nom ne vous dit rien ? C’est celui du coordonnateur d’un projet grandiose entrepris par l’UNESCO : La création d’une bibliothèque numérique mondiale avec la contribution de pays du monde entier… Le projet consiste en un dispositif permettant de consulter en ligne divers documents se trouvant dans les plus prestigieuses bibliothèques du monde. Considérée par l’organisation des nations unies pour l’éducation et la culture comme la continuation légitime de l’école, la bibliothèque revêt une importance particulière pour notre tunisien qui souligne que “L’école prépare les gens à aller à la bibliothèque et, aujourd’hui, les bibliothèques deviennent numériques”.


Abdelaziz Abid a débuté sa carrière en tant que Secrétaire général de la Bibliothèque Nationale de Tunisie. En 1976, il rejoint l’UNESCO où il prend en charge un programme scolaire, basé dans la ville de Rabat, au Maroc. Nommé expert en science de l’information scolaire, il continue à enseigner au Maroc durant 9 ans aux termes desquelles il deviendra directeur d’étude.

Rejoignant la direction de l’UNESCO en 1985, il s’occupe de programmes stratégiques destinés aux pays du sud. Pendant près de 12 ans, il veillera continuellement au développement mondial de bibliothèques et d’accès à la connaissance scientifique dans ces pays. Il est en plus l’auteur de nombreuses publications en plusieurs langues dont l’arabe, l’anglais, le français et l’espagnol.

Lancée cette semaine, cette bibliothèque numérique (lien ici) permettra un accès gratuit, via le net, aux trésors issus des plus grandes bibliothèques internationales. Les enseignants, les écoliers, les étudiants pourront pleinement profiter de ces précieuses données.

En vue de réduire la « Fracture numérique » entre les peuples, l’UNESCO à lancé ce projet qui non seulement défend ses valeurs, basées sur la diversité linguistique et la compréhension entre les peuples, mais qui encourage également la mise en valeur du patrimoine culturel mondial.

« Tout contenu est fourni à titre non exclusif. Les organisations peuvent proposer les mêmes à d’autres bibliothèques, chacun restant propriétaire de ses contenus et souverain », explique le responsable tunisien de l’UNESCO.


Dans un souci de multilinguisme évident, le nouveau site de la bibliothèque mettra à disposition des internautes des fonctions de recherche et de navigation en sept langues différentes comme l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français, le portugais et le russe.

Hormis les 32 institutions nationales et culturelles comme celles de l’Egypte, de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie, des pays comme le Maroc, l’Ouganda, le Qatar, le Mexique et la Slovaquie feront office de partenaires, afin de créer un phénomène d’entrainement. « Des pays émergents veulent voir comment ça marche, pour créer par la suite des bibliothèques numériques chez eux », notera M. Abid, avant de préciser qu’une aide de l’UNESCO sera apportée à ses membres qui n’ont guère les moyens techniques et financiers de numériser les contenus de leurs bibliothèques.

Abdelaziz Abid est une preuve vivante du potentiel inépuisable de la matière grise en Tunisie. On trouve d’ailleurs de plus en plus de têtes pensantes tunisiennes qui s’illustrent dans les plus hautes sphères internationales, que ce soit au sein d’organismes internationaux, ou dans des sociétés reconnues.

Samy Ben Naceur

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