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Tunisie : Parole de programmeur !

De passage en Tunisie, Mehdi Achour, développeur autodidacte à la tête d’une des plus grosses boites de développement française, spécialiste mondial du langage PHP, nous donne sa propre …

De passage en Tunisie, Mehdi Achour, développeur autodidacte à la tête d’une des plus grosses boites de développement française, spécialiste mondial du langage PHP, nous donne sa propre vision de la programmation. Interview.

Mehdi Achour, jeune programmeur tunisien de 27 ans, est Directeur de la section Recherche et Développement chez Haiku, l’une des plus grosses entreprises offrant des solutions et des Services pour le multimédia mobile en France. Très modeste (trop ?), Mehdi est pourtant, pour ceux qui l’ignorent, l’un des principaux traducteurs et correcteurs du célèbre manuel PHP qui est la référence absolue de tous les développeurs. Tekiano l’a rencontré pour vous.

Tekiano : Comment avez-vous découvert le langage PHP ?

Mehdi Achour : Grâce à Nexen.net. Je n’aurais pas pu trouver meilleure école !

Quels sont vos langages de prédilection ?

Je parle parfaitement le PHP, j’ai de solides notions de Perl, Python et je me frotte aujourd’hui au Java.

Quels conseils pourriez-vous prodiguer à un débutant ?

Tout essayer avant de poser une question à quelqu’un. On n’apprend jamais autant que les fois où on passe des heures à plancher tout seul sur un problème (compliqué ou pas), au lieu de demander systématiquement de l’aide.


Vous avez co-écrit le manuel PHP. Comment en êtes-vous arrivé là ? Quel regard portez-vous sur cette expérience ?

Je ne dirais pas que je l’ai co-écrit, j’y ai contribué. J’en suis arrivé là, grâce à mon passage chez Nexen.net.
Commencer par traduire le manuel en Français était parfait, cela m’a permis de lire toute la documentation plusieurs fois et de la connaitre sur le bout des doigts.

Ensuite, la participation à la version anglaise s’est imposée progressivement. J’ai d’abord corrigé les coquilles que je trouvais lors des traductions, puis j’ai contribué à des exemples et par la suite, à des chapitres.

Le tout m’a semblé “normal” : J’ai appris ce que je sais, grâce aux personnes qui ont pris le temps de l’écrire, il me semblait naturel de prolonger l’effort. Cette expérience a été très formatrice !

Faut-il, d’après vous, passer par une grande école pour devenir développeur ?

Pour moi, il s’agit avant tout d’être passionné. De plus, à mon époque, les écoles spécialisées dans le développement n’étaient pas encore très répandues, il me semble normal d’avoir été autodidacte sur le sujet.

Je reçois en entretien d’embauche des personnes sortant de grandes écoles et des autodidactes. Les premiers ont souvent de bonnes bases mais peu de connaissances pratiques, tandis que les seconds manquent de théorie, mais sont souvent rapidement opérationnels.

Ecole ou pas, il me semble nécessaire de passer des heures devant son PC à la maison à essayer par soi même !

Vous êtes à présent à la tête du département recherche et développement d’une boite qui affiche Bouygue télécom, AOL Mobile, Virgin mobile…. à son tableau de chasse. Comment voyez-vous les perspectives d’avenir pour l’internet mobile ?

J’ai eu la chance d’assister aux débuts de l’internet mobile en France, et je l’ai vu évoluer au fil des années. Avec l’arrivée de l’iPhone, et de ce qu’on appelle le full web browsing, une nouvelle tendance est entrain de se développer un peu partout dans le monde, celle de la convergence numérique. Un petit exemple très simple : je prends une photo avec mon téléphone, je l’envoie sur mon PC, qui se charge de l’afficher sur ma télévision en passant par la box de mon FAI. Il s’agit donc de faire communiquer les canaux web classique, web mobile, télévision, et tout ce qui est du multimédia doté d’un moyen de communication. L’avenir est en marche. La réalité augmentée est aussi en pleine prolifération, et la seule limite sera notre imagination.

Avez-vous des projets en Tunisie ?

J’aimerais à terme lancer mon propre projet en Tunisie. Il sera sans aucun doute axé sur l’internet mobile, j’attends juste que la connexion et l’usage soient au rendez-vous

Un dernier mot pour la fin ?

Je ne pourrais faire cette première interview sans remercier les personnes qui m’ont soutenu tout du long. Ma famille qui m’a fait pleinement confiance quand j’ai choisi de commencer à travailler sans plus attendre, et ma femme qui possède une capacité phénoménale qu’aucun script au monde ne pourrait reproduire : supporter un geek ! Merci !

Propos recueillis par Samy Ben Naceur

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