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Google Earth serait-il sioniste?

Zoom sur Jérusalem par Google Earth. Le logiciel made in USA reconnaît Al Qods comme capitale d’Israël. Ainsi, Google Earth reconnaît ce que la communauté internationale a désapprouvé. Des internautes se mobilisent, Tunisiens compris !

Zoom sur Jérusalem par Google Earth. Le logiciel made in USA reconnaît Al Qods comme capitale d’Israël. Ainsi, Google Earth reconnaît ce que la communauté internationale a désapprouvé. Des internautes se mobilisent, Tunisiens compris !

Google Earth affiche Jérusalem comme capitale d’Israël ! Une mention qui a agité des milliers d’internautes, Tunisiens y compris. Ils sont plus de 22 000 internautes du monde entier à s’être mobilisés sur Facebook pour appeler Google Earth à ne pas considérer Jérusalem comme  la capitale d’Israël. Même si ce statut accordé à Al Qods par l’Etat israélien n’est pas reconnue par la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unis (ONU) a même affirmé que la loi israélienne établissant Jérusalem capitale «éternelle et indivisible» est nulle et non avenue. L’ONU a même déclaré, que la proclamation d’Israël de Jérusalem comme sa capitale, constitue une violation du droit international. La résolution de l’ONU invite les États membres à retirer leur mission diplomatique de la ville.

Visiblement, l’application de cartographie en ligne, reste fidèle à l’origine américaine de l’entreprise mère. Rappelons que le pays de l’Oncle Sam a toujours soutenu Israël pour l’obtention des droits internationaux permettant de reconnaître Al Qods comme capitale de l’Etat Sioniste. Une position défendue par Barack Obama lors de son discours au Knesset durant sa campagne électoral pour la présidence des USA. Ainsi, les 22000 facebookeurs mobilisés pour la neutralité de la sainte Jérusalem se retrouvent face au super power de la vénérée Silicon Valley.

Mais ce n’est pas la première fois que Google Earth est impliqué dans le conflit Israélo-palestinien. En février 2009, un haut responsable de la résistance palestinienne à Gaza, Abou Abdallah a déclaré que des cartes, réalisées avec le programme Google Earth, ont été transmises pour localiser précisément plusieurs cibles. Les lieux repérés ont été frappées ensuite par l’aviation israélienne. Selon Abou Abdallah, les localisations de caches d’armes à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza) ont été transmises durant l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. Des plans du domicile de Ismaïl Haniyeh, à Gaza, ont été également transmises ainsi que des maisons, des tunnels et des positions de postes de la résistance aux alentours.

Paradoxalement, une autre affaire a poussé la ville israélienne de, Kiryat Yam à décider de poursuivre Google Earth en justice en février 2008. A l’origine de l’histoire, de simples notes insérées par un internaute palestinien, nommé Thameen Darby, sur Google Earth. Le bonhomme y a indiqué que la ville de Kiryat Yam a été bâtie sur les ruines du village de Ghawarina. En fait, sa famille serait même originaire de ce village, complètement rasé par les Israéliens. Des responsables de Google

Earth ont tenu à souligner que leur application de cartographie en ligne dépend «des informations que lui apportent ses utilisateurs, ce qui reflète la contribution des gens, et non ce que Google croit être exact».

Google Earth a souvent été au cœur de la polémique. Ce logiciel permet même d’obtenir des clichés photos de zones sensibles tels que des installations militaires, nucléaires ou même les locaux de la NSA. Mais bien loin des questions politiques, dans le civil, il y aurait même des cambrioleurs qui ont utilisé ce logiciel pour dévaliser des maisons dans un quartier chic de la banlieue de Moscou. Mais en affichant Al Qods comme capitale d’Israël, Google Earth participerait-il à un hold-up identitaire ?


Thameur Mekki

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