Tekiano :: TeK'n'Kult

Tunisie : Ne tirez pas sur les ambulances gazaouies !

Ne tirez pas sur l’ambulance ! Mais l’armée israélienne défie les lois internationales. «To Shoot an Elephant» est un documentaire relevant les crimes israéliens commis à Gaza. Ce film sera projeté par la FTCC, lundi 18 janvier, à Tunis.

Ne tirez pas sur l’ambulance ! Mais l’armée israélienne défie les lois internationales. «To Shoot an Elephant» est un documentaire relevant les crimes israéliens commis à Gaza. Ce film sera projeté par la FTCC, lundi 18 janvier, à Tunis.

«Je voulais rendre compte du châtiment collectif subi par les gens à Gaza et j’ai décidé de rejoindre le bateau du Free Gaza Movement (qui a pris la mer pour Gaza) à la fin décembre 2008. Je voulais briser le mur de la censure» déclare le journaliste espagnol Alberto Arce, réalisateur de «To Shoot an Elephant», dans une interview relayée par le site  Electronic Intifada. Effectivement, son film documentaire a réussi à atteindre son objectif. «To Shoot an Elephant» a été sélectionné dans 11 prestigieux festivals de cinéma internationaux et récompensé par le prix du meilleur réalisateur au Festival du Film des Peuples à Florence, en Italie. Ce film est mis par ses producteurs en téléchargement libre sur le net.

Réalisé par l’Espagnol Alberto Arce et le Palestinien Muhammad Rujailah, ce documentaire sera projeté, lundi 18 janvier, à la Maison de la Culture Maghrébine Ibn Khaldoun, au centre ville de Tunis, à partir de 18h. La projection sera suivie d’un débat. Organisée par la Fédération Tunisienne des Ciné-clubs (FTCC), la projection de ce film sera faite simultanément dans plusieurs autres espaces dans le monde. L’action vise à commémorer la date du premier anniversaire de la fin de l’offensive israélienne contre Gaza, menée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Au bilan macabre de l’opération «Plomb Durci», plus de 1400 morts palestiniens.

«Le pire a été le premier jour. Après une journée de lourds bombardements, notre groupe de sept internationaux s’est vu proposer de quitter Gaza afin de sauver nos vies. Il nous a fallu trois minutes pour décider que nous voulions rester» raconte Alberto Arce à la militante des droits de l’homme Adri Nieuwhof. Il poursuit : «A cet instant, je suis devenu Palestinien et je n’étais plus un international. Ce qui signifiait que nous devenions aussi victimes des bombardements, de la violence aveugle». Ainsi, Alberto Arce a réussi à rester à Gaza et a filmé comment les équipes médicales et les hôpitaux étaient pris pour cibles par les forces israéliennes alors qu’ils étaient en service. Ce film documentaire, «To Shoot an Elephant», offre un témoignage sur les attaques d’Israël, alors que l’armée israélienne interdisait aux journalistes étrangers d’accéder à Gaza.

Les risques pris par Alberto Arce lui ont valu le Prix du Journalisme de la fondation Anna Lindh pour ses reportages du conflit dans ses articles sur Gaza publiés par le quotidien espagnol El Mundo.

«Cette violence est ce que les Palestiniens vivent depuis 60 ans. Quelle aurait été ma vie si, à cinq ans, j’avais vu mes deux camarades de classe brûlés par le phosphore blanc ?» lance Alberto Arce, réalisateur du film. Une hypothèse qui n’a pas l’air d’effleurer l’esprit des soldats israéliens.


Thameur Mekki

Lire sur le même thème :
Tunisie : Génocide de Gaza au cinéma

Tunisie-Ciné : Images d’une Palestine en décalage
 Tunisie : Gaza-Strophe pour ciné amateur
Google Earth serait-il sioniste?
Tunisie : Hommage à une résistante de la culture émergente

Quitter la version mobile