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Tunisie : N’utilisez pas iTunes pour vos missiles !

Ne pas utiliser les logiciels Apple dans le développement, la conception, la fabrication ou la production d’éléments nucléaires, de missiles ou d’armes chimiques ou biologiques. C’est Steve Jobs qui le dit. Et non monsieur, Tekiano ne se paye pas votre Pomme !

Ne pas utiliser les logiciels Apple dans le développement, la conception, la fabrication ou la production d’éléments nucléaires, de missiles ou d’armes chimiques ou biologiques. C’est Steve Jobs qui le dit. Et non monsieur, Tekiano ne se paye pas votre Pomme !

«En utilisant le logiciel Apple, vous déclarez et garantissez n’être pas situé dans un de ces pays ou inscrit sur les listes mentionnées ci-dessus. Vous acceptez également de ne pas utiliser les logiciels Apple à des fins non autorisées par la législation des États-Unis, y compris, et sans aucune limitation, le développement, la conception, la fabrication ou la production d’éléments nucléaires, de missiles ou d’armes chimiques ou biologiques […]». Non il ne s’agit pas d’un système de guidage laser ou de satellite espion, mais tout simplement d’un extrait provenant des conditions (draconiennes) d’utilisation du logiciel iTunes d’Apple !

Depuis toujours, Apple est connu pour sa politique jugée «restrictive» sur l’utilisation des logiciels qui émanent directement de ses laboratoires : entre les éternels codes sources fermés et plus récemment, les conditions drastiques empêchant n’importe quel développeur d’application iPhone d’utiliser un logiciel provenant d’une tierce entreprise (on peut citer par exemple le cas de flash Player, banni des terminaux de la Pomme), force est de constater que cette stratégie va à l’encontre de l’interopérabilité des nouvelles technologies , vis-à-vis de l’opinion internationale.

Cette prise de position un tantinet exagérée atteint parfois des proportions démesurées comme dans cette mise en garde au ton délibérément militaire et guerrier, adopté, pourtant, dans une simple notice de logiciel. A moins que ce ne soit de l’humour, une manière d’impressionner les usagers.

C’est dire si le ton est donné. Et il ne faudrait surtout pas oublier que les développeurs tunisiens d’applications iPhone, vont un jour ou l’autre, inévitablement être confrontés à cette politique abusive. D’autant plus que l’apparition spectaculaire de l’iPhone 4 dans nos contrées et l’ouverture progressive de l’Appstore en Tunisie (bien qu’elle soit encore limitée à quelques applications) risquent, un beau jour, de soumettre nos ingénieurs à des obligations plutôt strictes. Apple irait-il jusqu’à exiger un traçage complet et sans équivoque des logiciels qu’ils utilisent ? Auquel cas, gare aux habitués de la galerie 7 ! Car comme tout le monde le sait si bien, le piratage des logiciels est beaucoup plus qu’une habitude, un véritable sport national. Ce n’est sans doute pas pour rien que nous assistons, en Tunisie, à l’émergence de pirates d’un calibre encore inédit au Maghreb. De nouveaux venus, qui ont des visées pas nécessairement circonscrites au champ étroit de l’informatique. Comprenne qui pourra !

Mais pour revenir à la high tech au stricto sensu, cette situation risque de donner de l’eau au moulin de la communauté Google Android, qui parie sur les potentialités futures qu’offrent les différents outils liés à l’Open Source.

Cela dit, malgré la faible visibilité dont il jouit pour le moment, (sur le marché des applications mobiles en Tunisie), toutes les futures tendances promettent au système d’exploitation de Google un avenir radieux. De quoi ronger (un peu plus) la pomme. C’est ce que tend à d’ailleurs à prouver une enquête réalisée conjointement par deux organismes (Appcelerator et IDC) auprès de développeurs ou 72% d’entre eux trouveraient l’OS de Google “mieux placé pour gérer le grand nombre et la variété de périphériques connectés dans le future”, contre seulement 25% pour iOS.En tout cas une chose est sure, si Apple ne lâche pas un peu de lest, il risque de se retrouver un jour complètement «atomisé» par «un missile».

S.B.N

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