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Tunisie : L’ATCE a censuré le Net, pas l’ATI !

Qui a été réellement le responsable de la censure dans la Tunisie de Zaba ? L’ATI, répondent les internautes non-avertis. Mais les langues commencent à se délier, et certains responsables finissent par dire la vérité.

 

Qui a été réellement le responsable de la censure dans la Tunisie de Zaba ? L’ATI, répondent les internautes non-avertis. Mais les langues commencent à se délier, et certains responsables finissent par dire la vérité.


atce3101_175Qui était derrière la censure d’Internet en Tunisie ? Est-ce l’Agence Tunisienne d’Internet ? «L’ATI  n’est qu’un paravent. C’est plutôt l’ATCE (Agence Tunisienne de Communication Extérieure, ndlr) qui avait le contrôle de la censure», a déclaré M. Nasser Chakroune au micro de la radio RTCI le jeudi 27 2011. Invité par Faouzi Moussa dans son émission Cyber Hebdo, le DG de 3S, dont le fournisseur d’accès Internet GlobalNet est une filiale, s’est exprimé sur plusieurs sujets notamment ceux relatifs à la machine répressive de l’ancien régime de Ben Ali.

 

M. Chakroune a souligné que le contrôle du flux Internet en Tunisie n’est pas récent. L’ancien régime a en effet utilisé la technologie Deep Packet Inspection (DPI), pour contrôler les échanges de données, notamment sur les mails. Les premiers à en avoir subi les conséquences sont les militants de l’opposition muselée ainsi que les journalistes. Et pour mieux contrôler les internautes tunisiens, les techniciens sous le contrôle de Abdelwaheb Abdallah, un des deux conseillers de Zaba, ont eu un accès direct aux équipements des fournisseurs d’accès pour obtenir l’historique de chaque adresse IP tunisienne.

 

Durant l’Interview, M. Chakroune a également parlé de la paranoïa excessive de l’ancien régime face aux nouvelles technologies : «Nous étions parmi les premiers à exporter du matériel VoIP. Mais on nous a mis beaucoup de bâtons dans la roue pour ne pas pouvoir les exploiter». Le DG de la société 3S a ainsi évoqué la peur de l’ancien régime des technologies dont ils n’avaient pas le contrôle. «J’ai déjà un arrivage de téléphone IP qui sont bloqués à la Douane tunisienne depuis un an, c’est seulement hier que j’ai eu le droit de les retirer. Mais la facture de dédouanement est salée. Presque le prix d’achat de ces téléphones».

 

Sur la question de la VoIP, M. Nasser Chakroune a parlé de son intention de parler avec M. Sami Zaoui, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Industrie et de la Technologie, chargé des technologies de la communication, sur la possibilité de commercialiser des services VoIP indépendants de Tunisie Telecom.

 

 

W.N

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