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Tunisie : Kallel, Trabelsi et Abdallah, prix de la Paix ?

Des lettres ouvertes angéliques sont adressées par d’ex-responsables politiques aux Tunisiens. C’est à se demander si les membres du jury du prix Nobel de la paix, peuvent trouver mieux qu’Abdelwaheb Abdallah, Abdallah Kallel et Imed Trabelsi ! A moins que Zaba, encore une fois, ne les coiffe au poteau.

 

Des lettres ouvertes angéliques sont adressées par d’ex-responsables politiques aux Tunisiens. C’est à se demander si les membres du jury du prix Nobel de la paix, peuvent trouver mieux qu’Abdelwaheb Abdallah, Abdallah Kallel et Imed Trabelsi ! A moins que Zaba, encore une fois, ne les coiffe au poteau.

Depuis l’arrestation des figures emblématiques du gouvernement de Ben Ali  ainsi que certains membres de sa famille, on assiste à une nouvelle tendance, à savoir, les lettres ouvertes écrites par les détenus ou par leurs enfants. De vraies performances littéraires. Le plus étrange dans ce phénomène, c’est, qu’à la lecture des lettres, on commence à se demander pourquoi ne pas  attribuer un prix Nobel aux anciens serviteurs de Ben Ali. Après tout,  ni Dalai Lama ni Nelson Mandela ni même Mère Teresa ne semblent avoir été, aussi pacifistes que les valets de l’ancien régime. C’est en tout cas ce qui transparait à la lecture des œuvres  du cercle rapproché de Zaba.

Peu après l’arrestation de leur père, les fils d’Abdelwaheb Abdallah ont adressé une lettre «au peuple tunisien» publié sur Kapitalis, où ils ont présenté le parcours de leur père et les injustices qu’il a subi de Zaba. Selon eux, Abdelwaheb Abdallah jouait un rôle de paratonnerre pour Ben Ali. Ce dernier l’a limogé à plusieurs reprises faisant de lui son bouc-émissaire.

Après cette lettre, on  a eu droit à la réponse des fils d’Abdallah Kallel, l’ex-ministre de l’intérieur sous le règne de Ben Ali. Leur lettre à été publiée sur un blog créé à cet effet mais également dans le premier numéro du journal «Al Joraa». Objectif affiché : dévoiler certaines «réalités» à travers des «preuves» et des «témoignages» qui sont censés démontrer l’innocence et l’intégrité de Kallel. Ce dernier, aurait ainsi même été victime de la tyrannie de l’ancien régime.

Et la cerise sur le gâteau, c’est la touchante lettre d’Imed Trabelsi parue sur le quotidien Al Chourouk. En effet, le gendre mafieux de Ben Ali a osé adresser une lettre aux Tunisiens suite à la haine de ses «compatriotes» constatée lors de sa comparution  devant le tribunal. Dans sa lettre, le tendre Imed Trabelsi a nié en masse tout ce que la société et la justice lui reproche. Il affirme même qu’il est un citoyen exemplaire et que seule l’éthique guide ses actions. Et c’est à cause de cette attitude angélique qu’il a été rejeté par le palais.

C’est à se demander si les membres du jury du prix Nobel de la paix, peuvent trouver mieux qu’Abdelwaheb Abdallah, Abdallah Kallel et Imed Trabelsi ! A moins que ces candidats visiblement nobélisables craignent la rivalité de Zaba lui-même. Ben Ali n’a-t-il pas commencé à rédiger son autobiographie ?

S.R

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