Tekiano :: TeK'n'Kult

Taupes tunisiennes et mercenaires français

En attendant de pouvoir débusquer les taupes de Zaba et d’Abdelwahab Abdallah parmi les rangs des journalistes tunisiens, le Canard Enchaîné a commencé le boulot sur l’autre rive de la méditerranée. On apprendra au passage que France 2, Le Figaro, et autres LCI ne passaient pas la brosse à reluire gratuitement à Ben Ali.

 

En attendant de pouvoir débusquer les taupes de Zaba et d’Abdelwahab Abdallah parmi les rangs des journalistes tunisiens, le Canard Enchaîné a commencé le boulot sur l’autre rive de la méditerranée. On apprendra au passage que France 2, Le Figaro, et autres LCI ne passaient pas la brosse à reluire gratuitement à Ben Ali.

Les journalistes tunisiens n’ont pas encore accès aux archives de l’ATCE, et ne peuvent pour l’instant séparer le bon grain de l’ivraie, les propres des ripoux. Mais apparemment, leurs collègues français ne rencontrent pas les mêmes difficultés, même dans notre propre pays. A cet égard, pas grand-chose ne semble en effet avoir changé. Les mêmes têtes plus que louches à la tête de nos médias, et encore les mêmes réflexes (ou presque) du côté des journalistes.

Et voici que Le Canard enchaîné  paru le mercredi 29 juin lance un nouveau pavé dans les eaux croupies de la mare. Et pour cette fois-ci, ce sont les journalistes français qui ont servi la soupe à Ben Ali qui sont mis à nu.

Ainsi, on apprendra que la boîte de com Image 7 (une émanation française du chiffre magique) d’Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un « discret réseau d’influence » en faveur de la dictature de Ben Ali, composé notamment de patrons de presse « tout acquis à sa cause ».

La société de communication était liée contractuellement par l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200 000 euros par an, soit un demi-milliard de nos millimes. Une peccadille.

Anne Méaux était, entre autres, chargée de faire reluire l’image de Zaba en décrochant des reportages et interviews dithyrambique pour le compte de journaleux gaulois.

Les exemples de scribouillards bossant pour les titres les plus prestigieux de la presse hexagonale et payés pour leurs services par la cour de Zaba sont alignés en rang d’oignons.

Michel Schifres, alors directeur délégué du «Figaro», et ses collègues Etienne Mougeotte, et Marie-Ange Horlaville, Nicolas de Tavernost (M6), Dominique de Montvalon (Le Parisien), Gérard Gachet, (Valeurs actuelles), Alain Weil, patron de RMC-BFM TV, Françoise Laborde, (alors présentatrice du JT de France 2) Jean-Claude Dassier (à l’époque patron de LCI) et Christian de Villeneuve (dirigeait Paris Match et Le Journal du Dimanche)auraient été ainsi dument rémunérés pour profiter du soleil (et plus si entente) des Tunisiens.

En attendant de pouvoir débusquer les taupes de Zaba et d’Abdelwahab Abdallah parmi les rangs des journalistes tunisiens, c’est toujours ça de pris à l’ennemi !

Synth. LBC

Quitter la version mobile