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Tunisie : Hanafi se paie la tronche de Ghannouchi, Chebbi et Cie

Abdelhamid Hanafi a su croquer avec humour nos hommes politiques. Une galerie des portraits, pour des œuvres d’art, inspirées de la Révolution Tunisienne. Rached Ghannnouchi, Néjib Chebbi, Moncef Marzouki, tout ce beau monde en prend pour son grade…

 

Abdelhamid Hanafi a su croquer avec humour nos hommes politiques. Une galerie des portraits, pour des œuvres d’art, inspirées de la Révolution Tunisienne. Rached Ghannnouchi, Néjib Chebbi, Moncef Marzouki, tout ce beau monde en prend pour son grade…

Abdelhamid Hanafi fait sans doute partie de ces rares artistes peintres naïfs tunisiens à s’être aussi bien imprégné d’une double culture : à la fois méditerranéenne (originaire de Menzel Bourguiba) et nord –américaine puisqu’il réside au Canada depuis les années 70. Ses œuvres, sont aussi bien inspirées de la vie quotidienne de la ville de Montréal (Montréal Passion), que des personnages politiques ultra-médiatisés qu’il a toujours su caricaturer avec une note d’humour bien à lui. Et quand on sait que certains modèles utilisés sont issus des principaux partis politiques tunisiens, on imagine déjà ce que cela va donner…

Riche de plus d’une quarantaine d’années d’exposition itinérantes à travers le monde, le parcours de cet artiste est tout à fait atypique. Mais c’est sans doute grâce à la série «Humour politique au Canada» que Hanafi a connu le plus de succès. D’autant plus qu’une suite similaire d’œuvres d’art, inspirées de la Révolution Tunisienne, ont récemment été réalisées. On peut notamment citer l’œuvre « A la mémoire de Mohamed Bouazizi, le principal héros de la Révolution Tunisienne» (collection privée).

Il suffit de se rendre sur le site web officiel de l’artiste, plus précisément dans la rubrique Galerie 7 : Humour pour pouvoir apprécier nos politiciens caricaturés sous un angle des plus représentatifs… En effet, Rached Ghannouchi, le leader du parti Ennahdha, y est représenté en ayatollah, avec à son sommet, une épée et un couple des plus pudiques. Un peu plus loin, Moncef Marzouki, du parti du Congrès Pour la République (CPR), y est dépeint en Coluche voulant être président malgré lui… Idem pour Ahmed Néjib Chebbi, du Parti progressiste tunisien (PDP). Ce dernier a eu le droit au surnom de «Ahmed Bourvil», en train de poser pour la célèbre photo officielle du président de la république tunisienne. Sauf qu’il porte un nez de clown…

Quant à Hamma Hammami leader du parti communiste des ouvriers de Tunisie, que l’artiste à surnommé (Hamma Staline), il arbore cette fois un costume militaire de l’armée rouge. Le célèbre emblème estampillé de la faux et du marteau entrecroisés est évidemment présent aux côtés du drapeau tunisien, qui a remplacé l’étoile communiste.

Même l’ancien dictateur déchu et son épouse Leila Trabelsi ont eu droit à un portrait signé. Sauf que Zaba est assimilé à un diable tenant un gourdin et occupé à battre des prisonniers enchainés. Mais la palme d’or revient sans doute au portrait de Leila, elle est représentée en sorcière maléfique, avec un kanoun, un grimoire et toute une collection de poisons servant à la préparation de potions dont on devine à qui elle sont destinées ! Les parures de diamants, l’or et les billets de banques sont même présents à l’arrière-plan !

La série de politiciens canadiens a, selon le site officiel de l’artiste «été reproduite en cartes postales et vendue à 100 000 exemplaires en moins de quatre mois». En tout cas une chose est sûre, si la «collection tunisienne» venait à paraitre, beaucoup d’amateurs d’art auraient du mal à résister à la tentation…

 

 

 

 

S.B.N

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