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Radiodervish et Paula Lima ont envoûté Jazz à Carthage

Jeudi 12 avril, la salle du Carthage Thalasso était pleine. Première partie, Radiodervish, la voix de Nabil Salameh jette un pont entre Orient et Occident. Deuxième partie, Paula Lima emporte le public sur les rythmes brésiliens.

 

Jeudi 12 avril, la salle du Carthage Thalasso était pleine. Première partie, Radiodervish, la voix de Nabil Salameh jette un pont entre Orient et Occident. Deuxième partie, Paula Lima emporte le public sur les rythmes brésiliens.

Radiodervish, c’est «une histoire de vie, ce n’est pas seulement un parcours artistique, c’est aussi celui d’une amitié », raconte Michele Lobaccaro, le bassiste et guitariste de la formation, à la fin du concert. Entre musique arabe traditionnelle et chansons d’auteur italiennes, la créativité de Radiodervish cherche à «féconder deux mondes pour inventer un nouveau monde, de nouvelles perspectives, pour regarder un futur, peut-être irréel » explique Nabil Salameh, le chanteur libanais qui, en allant étudier en Italie, a rencontré son binôme.

Michele écrit en italien, Nabil en arabe, ils travaillent les idées musicales ensemble ; Alessandro Pipino (claviers/accordéo), fait les arrangements, crée le son Radiodervish. En ajoutant à ce trio Riccardo Lagana aux percussions, vous ponctuez le tout d’un rythme léger qui se mêle à l’envoûtante voix de Nabil et aux mélodies nostalgiques de la guitare et du clavier.

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Des textes qui chantent l’amour, ‘Rosa di Turi’, ‘Taci’… ‘L’immagine di te’, « l’image que le désir ne peut effacer » raconte « l’amour qui rend fous les dieux » ; ‘Amara terra mia’ chante la douleur de l’exil ; des textes qui chantent l’appartenance à la citoyenneté mondiale, « je suis un voyageur » dit la chanson ‘Bombay Salam’… En italien, en arabe, en anglais, ce métissage de sons et de langues est «une mosaïque d’aventures, jour après jour ; c’est émotionnel», précise Nabil.

Effectivement, l’émotion est transparue dans la salle, tout au long de ce concert…

Paula Lima, la voix brésilienne

Après les costumes sobres de Radiodervish, Paula Lima, la plantureuse chanteuse brésilienne, est entrée sur scène dans une robe noire à paillettes. Changement de style et de rythme garanti !

La chanteuse, au répertoire tanguant entre samba, soul, funk, a elle aussi envoûté la salle de sa voix suave, chaude, jouant avec les musiciens (clavier, batterie, guitare, bass). Des rythmes peu classiques donc, ni franchement samba, ni vraiment funk, presque électro, mais les spectateurs appréciaient chaque air, assis dans leur fauteuil, ne se levant que quand l’artiste les en priait et se rasseyant aussi sec… Paula a perçu un « public différent, complice, très intéressé d’une façon intelligente ».

Sur scène, elle confiera entre deux chansons qu’ «en tant que citoyenne du monde, j’apprends de votre liberté et de votre état d’esprit ». Très heureuse d’être en Tunisie, où elle s’est sentie «à l’aise comme chez elle » -elle avait au programme un tour à la Médina-, elle a offert au public ses refrains les plus connus et d’autres moins, mais pas Taj Mahal, car expliquera-t-elle après le concert, elle attendait que le public tunisien lui demande plus…

 

Léna C.

Crédit photo Samy Snoussi

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