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La Fédération des TIC propose un plan d’action pour sauver un secteur lancinant

Noomen Fehri, ministre des technologies et de l’Economie numérique, a effectué le mardi 24 mars, une réunion de travail en compagnie de représentants de l’INFOTICA (Fédération nationale des technologies de l’information et de la communication) et de différentes chambres syndicales. Ces derniers ont eu l’occasion d’évoquer au ministre, les problèmes inhérents à un secteur en pleine désuétude. Ainsi, des solutions concrètes ont été proposées par le nouveau gouvernement, qui travaille de pieds ferme, au lancement d’une nouvelle réforme du cadre législatif.

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Des projets prioritaires à réaliser

Durant cette rencontre Noomen Fehri, a rappelé la nécessité que la Tunisie demeure un pays connecté en déclarant de surcroit : «Ces 6 semaines m’ont permis de figer une vision qui part d’un constat simple : l’adoption de la technologie d’une manière exponentielle. Dans ce sens, notre cadre juridico-politique n’est plus adaptable en ce moment. On assiste à un fossé numérique qui ne cesse de grandir entre la Tunisie et le reste du monde. Le nouveau gouvernement s’engage à finaliser avant le 15, une liste de projets prioritaires qui sont : la carte de crédit internationale destinée aux développeurs d’applications mobiles ; la possibilité de commander un certificat de naissance sur le web, notamment pour nos enfants à l’étranger et enfin, diviser le coût d’internet par deux.» avant d’ajouter : « Le ministère des TIC s’engage d’ici 5 ans, à réaliser les 3 projets suivants : équiper en internet haut débit 2.4 millions de familles tunisiennes, équiper les enfants d’une tablette tactile et enfin, de numériser le contenu et les services de l’administration ».

Les problèmes inhérents au secteur des TIC

Les représentants de la fédération nationale des TIC ont tour à tour, exposé au ministre, les différents problèmes qui entravent les actions de bon nombre d’entreprises du secteur privé, à l’instar d’un cadre législatif obsolète ; d’un secteur des télécommunications en perdition ; d’un système de taxe douanière exorbitante qui concerne tout matériel hardware entrant sur le territoire tunisien ; des appels surtaxés pour les centres d’appels, ou encore des procédures administratives jugées trop lentes.

« Tout un ensemble d’initiatives portées par l’INFOTICA depuis 3 ans, ont du mal à être finalisées à cause de tous ces problèmes, qui ralentissent le développement des entreprises tunisiennes notamment face à la concurrence étrangère.  Avec le ministère de l’emploi, on vient de signer une convention qui fait bénéficier aux PME, de plusieurs avantages : 350 dinars/mois pour chaque nouveau diplômé et 3000 dinars de formation financée par l’Etat. L’objectif de cette action est de garder jusqu’à 70% des compétences nationales.» a estimé Kais Sellami, président de la Fédération nationale des TIC.

Le responsable a aussi souligné l’importance des alliances avec les pays développés « Ces alliances ne doivent plus se limiter à de l’offshoring, mais bien à des échanges équitables entre les deux pays, afin de gagner de nouveaux marché pour la Tunisie, notamment en Afrique».

S.B.N

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