Festival Carthage 2025 : Riadh Fehri revient avec le spectacle Tapis Rouge 2, un voyage musical universel
Riadh Fehri a fait vibrer le Festival international Carthage 2025 avec le spectacle Tapis Rouge 2, un moment musical hors du commun signé le grand musicien tunisien en compagnie de plusieurs guest stars dans la soirée du dimanche 20 juillet 2025.
La scène emblématique de l’amphithéâtre antique de Carthage a abrité un spectacle exceptionnel, suite de Tapis Rouge 1, la création musicale présentée par l’artiste tunisien en 2009 à Carthage, a captivé le public par son métissage culturel, sa richesse orchestrale et son engagement humaniste.
Riadh Fehri, maître du oud et pionnier de la musique fusion en Tunisie est un compositeur, chef d’orchestre et instrumentiste tunisien. Après des études de musique au Conservatoire National de Tunis, il fonde l’ensemble Med Fusion, pionnier dans la fusion entre les musiques orientales, méditerranéennes et occidentales.
Fehri est connu pour ses compositions novatrices mêlant classique, jazz, flamenco, soufisme et world music. Ses œuvres sont jouées à l’international, et il a collaboré avec de nombreux orchestres et musiciens de renom. Sa philosophie artistique repose sur l’idée que la musique est un langage universel capable de rassembler les peuples au-delà des frontières.
Avec Tapis Rouge, il entame une série de spectacles dédiés au dialogue interculturel, une initiative qui s’inscrit dans une vision humaniste de la création musicale.
Un voyage musical au cœur des cultures du monde avec 73 musiciens, un chœur et 7 sept chanteurs
Dans Tapis Rouge 2, Riadh Fehri a rassemblé des musiciens tunisiens et internationaux autour d’un orchestre cosmopolite. Sur scène à l’instar du guitariste américain Brennan Gilmore et la violoniste japonaise Sayaka Katsuki, qui a collaboré avec Hans Zimmer et Yanni. Le chef d’orchestre italien Marcello Biondolillo a été invité à diriger une partie du concert
La performance a débuté avec une scène inspirée du célèbre feuilleton ramadanesque tunisien El Maestro, retraçant la période artistique de Riadh Fehri entre 1993 et 1999. Un extrait marquant s’est affiché sur les écrans géants : ‘Seule la musique peut changer le monde’.
Les premières notes du oud ont aussitôt posé les bases d’un spectacle mêlant musique spirituelle et rythmes modernes, avant l’entrée progressive des percussions, du ney et des instruments à cordes.
Le chant a pris une place centrale dans ce spectacle notamment avec les performances de Sadri Ben Azouz et sa fille Feriel qui ont livré une version sensible de Wayfaring Stranger, chanson traditionnelle américaine popularisée par Johnny Cash, évoquant l’exil et la solitude.
Le chanteur Najmeddine Ben Jazzar a enchaîné avec une relecture de la chanson tunisienne Sidi Mansour, enrichie d’accents occidentaux. Des airs country dansants ont suivi, instaurant une ambiance festive et chaleureuse.
La deuxième partie du concert a vu l’arrivée de plus de 50 musiciens et choristes. Les chanteuses Chiara Minaldi, Floriana Ferro et Roberta Sava ont illuminé la scène par leur interprétation de grands classiques, dont l’air sicilien E vui dormiti ancora, ode à la vie chantée en italien.
La violoniste Sayaka Katsuki a offert des solos d’une virtuosité impressionnante, tandis que la chanteuse tunisienne Wissem Karoui a transporté le public à Séville avec Mahla layali chbilia, avant de poursuivre avec d’autres titres en espagnol.
Le moment de surprise est venu du Playtoy Orchestra, premier orchestre mondial à utiliser des jouets comme instruments de musique. Avec un petit piano, un accordéon miniature et autres instruments enfantins, ils ont interprété des morceaux cultes comme Sarà perché ti amo et Bella ciao, dans une ambiance joyeuse et théâtrale qui a conquis toutes les générations.
La Palestine, place indéniable dans le spectacle de tout artiste engagé
Conformément à la thématique engagée de cette édition 2025 du festival, la Palestine a été mise à l’honneur. La jeune Israa Ben Slimane a chanté Israa tahlom bi Filastin (Israa rêve de la Palestine), un hommage bouleversant aux enfants de Ramallah.
Sur les écrans géants, les drapeaux tunisien et palestinien flottaient côte à côte, dans un mouvement fluide symbolisant la solidarité entre les deux peuples. Ce moment a rappelé le droit à la liberté et à l’enfance, au cœur du message porté par Riadh Fehri.
Le concert s’est achevé dans une explosion de rythmes puissants, avec des solos de guitare, de violon et de trompette, avant un final orchestral dirigé par Marcello Biondolillo, acclamé par le public.
Deux heures de musique non-stop qui ont transformé le théâtre romain de Carthage en une scène de partage, de respect et de communion. Un véritable moment d’extase, partagé et applaudi par de nombreux spectateurs, venus apprécier une musique classe, inspirante et porteuse d’espoir.
Tekiano
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