Saint Levant, la voix de la jeunesse et de la Palestine résonne sur la scène du Festival Carthage 2025

Saint Levant, la voix de la jeunesse et de la Palestine résonne sur la scène du Festival Carthage 2025

Le Festival international de Carthage a vibré sous les notes électrisantes de Saint Levant, mardi 5 août 2025. Le concert était définitivement à ne pas manquer pour les milliers de jeunes impatients qui faisaient encore la queue alors que le spectacle venait à peine de commencer.

Marwen Abdelhamid, de son vrai nom, est un artiste adepte du style Pop arabe et RnB contemporain. Pluriculturel, son identité artistique est façonnée par ses origines françaises, serbes, algériennes et palestiniennes.

Un artiste aux racines multiples et à l’identité plurielle

Saint Levant a grandi à Gaza et étudié dans une école américaine, faisant de lui un mélange unique d’influences orientales et occidentales. Sa musique transcende les frontières, mêlant plusieurs langues et s’harmonisant avec des sonorités variées qui vont du Moyen-Orient à l’Occident.

À seulement 24 ans, il est l’une des étoiles montantes de ces cinq dernières années, grâce à sa maîtrise parfaite des réseaux sociaux, véritable langage du siècle. Marwen y partage son quotidien, tease ses nouveautés, offre des extraits lives de ses concerts.

Saint Levant affiche régulièrement sur ses comptes sur les réseaux son profond attachement à plusieurs pays, notamment la Tunisie et l’Algérie, dans lesquels il séjourne régulièrement et surtout la Palestine, le pays de son grand-père où il a passé une partie de son enfance. Il défend la cause palestinienne avec ferveur, appelant régulièrement ses fans à la soutenir.

Saint Levant enflamme la scène de Carthage 

Lors de ce concert mémorable à l’amphithéâtre de Carthage, l’artiste est apparu portant fièrement le maillot de l’équipe nationale tunisienne, symbolisant son amour pour la Tunisie. Le public, essentiellement composé de la génération Z, mais aussi de familles et de curieux, était plus que prêt à vibrer au rythme de ses tubes.

Entouré de ses complices et proches collaborateurs, le chanteur a repris ses célèbres titres Haifa in a Tesla, Galbi, Comme c’est beau, Daloona, Exil en passant par les singles issus de son quatrième album Love Letters, aux incontournables Kalamantina et Deira.

Chaque chanson était devancée d’une mise en scène ou d’une introduction et a été interprétée avec une énergie maîtrisée. De plus, Saint Levant a offert une exclusivité aux fans en dévoilant deux nouvelles chansons, Ya Samra et Sbah El Ward.

Le point d’orgue du concert fut sans doute l’invitation de son père, Rashid Abdelhamid, DJ, producteur et réalisateur, qui a mixé en direct. Ensemble, ils ont enflammé la scène de l’amphithéâtre avec des reprises puissantes de classiques tunisiens comme Sidi Mansour et At7ada El 3alem de Saber Rabaii.

Le public a aussi chanté avec l’artiste des titres engagés égyptiens tels que Akrah Israel de Sha3ban Abdel Rehem et des chansons libanaises et égyptiennes légères. Sans oublier la musique algérienne et bien sûr des danses et chansons palestiniennes.

Ratchopper au devant de la scène et la célèbre Mabrouka ovationnée

Saint Levant a également rendu hommage à sa nourrice tunisienne, la célèbre Mabrouka, chérie sur les réseaux sociaux et longuement acclamée par le public, et l’a invité à danser avec lui sur scène. Il faut dire que l’une des ces chansons phares initulée “Wazira” lui est carrément dédié et sa voix figure sur l’enregistrement.

La star de la soirée a invité son collaborateur sur le dernier album Love Letters, l’artiste tunisien Souhail Guesmi aka Ratchopper, à monter sur scène. Ce dernier, connu pour ses collaborations avec Jenjoon et Ghali, est monté sur scène pour un solo au ney, instrument traditionnel, avant de revenir derrière la console.

Ratchopper fondateur du label  BLOC C Records, est DJ, ingénieur, compositeur, musicien et producteur tunisien qui gagne de plus en plus en notoriété. L’artiste a mis au point avec Ghali le célèbre medley ‘Italiano Vero’ chanté lors de sa participation à Sanremo 2024, il a aussi produit le clip Wallah du chanteur tunisio-italien, filmé en Tunisie.

Tout au long de la soirée, Marwen a exprimé son amour sincère pour la Tunisie et le public tunisien, insistant sur le rôle crucial que joue la nouvelle génération, née avec les réseaux sociaux, dans la défense de la cause palestinienne. ‘Les réseaux sociaux sont une arme qu’il faut utiliser pour faire entendre notre voix’, a-t-il scandé.

Une soirée réussie malgré quelques critiques

Malgré quelques plaintes des spectateurs traditionnels du festival et des internautes qui ont regardé des vidéos sur les réseaux sociaux, et ce concernant l’agitation et la danse sur scène, le public présent à Carthage est ressorti ravi et pleinement satisfait.

Quelques difficultés techniques ont légèrement entaché la soirée, notamment un problème de sonorisation et l’usage parfois excessif d’effets audio, mais cela n’a en rien diminué de l’énergie et l’embrasement général.

Saint Levant a réussi son pari; porter haut la voix de la Palestine et de ses traditions tout en offrant un concert festif, moderne et engagé. Un concert au cours duquel les drapeaux tunisiens, algériens et palestiniens ont flotté ensemble sur scène et dans les gradins . Une soirée marquante qui restera gravée dans les mémoires du Festival international de Carthage.

Sara Tanit

Print Friendly, PDF & Email

Plus :  Actu   Kult   TopNews



  • Envoyer