L’utilisation et le développement éthiques de l’intelligence artificielle en Tunisie : Fédérer autour d’une vision commune et inclusive, est le thème d’un évènement qui a réuni beaucoup d’experts, venus d’horizons divers, organisé par l’UNESCO à Tunis avec le concours du ministère des Technologies de la Communication.
Néji Bghouri, Coordinateur de la communication, de l’information et des sciences sociales et humaines à l’UNESCO, antenne de Tunis, a souligné, à l’ouverture des travaux que l’objectif de ce colloque national consacré à l’intelligence artificielle colloque national consacré à l’intelligence artificielle.
D’après lui, la rencontre vise à accélérer la mise en œuvre, en Tunisie, de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle et par la même, mettre en place des groupes de travail nationaux, chargés d’évaluer le degré de préparation du pays dans ce domaine vital et éminemment stratégique.
L’évaluation sera menée à travers la méthodologie RAM (Readiness Assessment Methodology), un cadre élaboré par l’UNESCO permettant aux États membres de mesurer leurs capacités à appliquer les principes relatifs à l’IA.
Conçue pour mettre en œuvre la Recommandation de l’UNESCO, cette méthode offrira à la Tunisie un état des lieux de l’IA avec des indicateurs qualitatifs et quantitatifs, dans cinq dimensions clés à savoir ; législative, socio-culturelle, infrastructurelle, économique et éducative.
Selon le Représentant de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines au Maghreb Armin Ibrisimovic, un rapport final sera publié, en fin d’année, comportant des recommandations essentielles pour accompagner, la Tunisie dans la consolidation de sa future stratégie en matière d’intelligence artificielle (IA).
Objectif; mettre l’IA au service de développement de la Tunisie.
Pour le représentant de l’UNESCO, la Tunisie peut désormais s’appuyer sur des atouts indéniables. Il a, à ce propos, cité une position de premier rang au Governement AI Readiness Index 2024 d’Oxford Insights, où la Tunisie est placée 2e en Afrique, portée par un capital humain fort, et une politique claire en matière de données.
Il a aussi cité un enseignement supérieur marqué par une forte productivité académique et une jeunesse technophile.
Néanmoins, a-t-il averti beaucoup de défis persistent. En matière d’adaptation stratégique, de régulation, de partenariats publics privés, il reste beaucoup de travail à faire.
« Pour la Tunisie, adopter une véritable politique nationale en matière d’IA est désormais une nécessité. Cela est d’autant plus nécessaire que la fracture numérique ne cesse de se creuser de jour en jour », a encore souligné le Représentant de l’UNESCO.
Tekiano avec TAP