Absent de son audience le 23 avril dernier, Belhassen Trabesli n’a pas réussi à convaincre la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) qui vient de rejeter son appel et confirmer son interdiction de séjour au Canada. Voici son rapport.
N’ayant pas vécu au Canada pendant deux des cinq années précédentes, le statut de «résidents permanents» avait été retiré à Belhassen Trabelsi et sa famille. La Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) vient de rejeter son appel et confirmer son interdiction de séjour au Canada.
Selon le rapport de la CISR, Belhassen Trabelsi a déclaré lors d’un questionnaire intitulé Perte de résidence – Considérations d’ordre humanitaire : «Je risque d’être torturé avec ma famille, d’être attaqué physiquement par la population voir même assassiné comme c’est le cas de mon neveu.». Cela n’a pas été suffisant pour convaincre la commission qui a évoqué les poursuites judiciaires par les autorités tunisiennes contre Belhassen Trabelsi tout en précisant qu’ «aucune preuve n’a été déposée devant ce tribunal démontrant que les autorités tunisiennes mettraient les enfants de l’appelant principal en danger ou les détiendraient. D’autant plus que l’appelant principal a deux autres enfants qui n’ont pas fui la Tunisie avec lui. Aucune preuve n’a été produite qui démontrerait que ses enfants sont ciblés par les autorités tunisiennes. Aucune preuve n’a été produite à l’effet que l’épouse de l’appelant principal est ciblée par les autorités tunisiennes et que ses deux filles ne pourraient pas rester avec leur mère advenant le cas que l’appelant principal doive purger une peine d’emprisonnement».
La commission conclut donc son rapport par un rejet des appels et confirmer les mesures d’interdiction de séjours visant Belhassen Trabelsi, son épouse, Zohra Jilan Trabelsi, et ses deux filles, Soufia et Zein Trabelsi.
Belhassen Trabesli, en fuite au Canada depuis le 14 janvier 2011 a adressé le 12 avril dernier, une lettre d’excuses aux Tunisiens. La perte du statut de résident permanent ne signifiera pas cependant pas son retour immédiat. Selon la presse canadienne, le beau-frère du Président déchu n’a pas épuisé tous ses recours, et a fait une demande d’asile au Canada. Il pourrait donc rester encore plusieurs mois au Canada.
Le rapport complet de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié est accessible ici.
S.S
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