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Tunisie : L’externalisation en question

Les jeunes du secteur TIC sont-il des vecteurs de développement des sociétés tunisiennes ? C’est la question qu’on pourrait se poser en assistant à quelques ateliers de travail qui se sont organisés …

Les jeunes du secteur TIC sont-il des vecteurs de développement des sociétés tunisiennes ? C’est la question qu’on pourrait se poser en assistant à quelques ateliers de travail qui se sont organisés en marge du salon international de l’externalisation et des solutions informatiques « Outsourcing & IT Solutions 09 » au palais d’exposition du Kram du 15 au 17 avril.


Externaliser des activités de formation et la relation des SSII tunisiennes avec les grands donneurs d’ordre : deux thèmes qui ont été débattus lors de la première journée d’Outsourcing & IT Solutions 09. La formation du personnel est une nécessité fastidieuse pour toute société. Fastidieuse pour différentes raisons comme le budget, le manque de ressources humaines, de savoir-faire et de disponibilité. En effet, dans la majorité nos entreprises tunisiennes, ce sont les chefs de production ou les P-DG de la boite qui doivent assurer la formation de leurs salariés. Une tâche qui empiétera sur son emploi du temps, et par conséquent, sa productivité. De ce fait, externaliser ce travail à des sociétés tierces spécialisées dans le domaine est une des meilleures solutions. Bien évidemment, ceci va faire prospérer le nombre des PME spécialisées dans le domaine. Ce qui contribuera à réduire, de facto, le taux du chômage, notamment celui de nos jeunes diplômés.

Une initiative d’autant plus bienvenue que plus de 50 000 de nos étudiants ont choisi des filières liées au multimédia et à la communication, et le nombre des ingénieurs tunisiens, devrait passer de 3500 à 7000 d’ici 2011 (voir notre article


ici
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Positions paradoxales

Mais lors de ces deux workshop, le sujet, qui à la base devait se centrer sur l’avantage de l’outsourcing, a paradoxalement tourné en plaidoirie contre… l’externalisation, justement. Pour Tunisiana, représentée par Mme Maha Meddeb, la Directrice des Ressources Humaines, il n’est pas indispensable de faire appel à l’externalisation des activités de formation. Mieux : la formation doit être assurée en interne par un personnel dédié à cette tâche et hautement qualifié. Selon elle, cette méthode permettrait une meilleure maitrise du budget.

Même cas de figure pour le workshop à propos des sociétés de services en ingénierie informatique (SSII). Sous la thématique « SSII tunisiennes, comment faire affaire avec les grands donneurs d’ordres », 6 sociétés étaient présentes pour évoquer les exigences et les attentes vis-à-vis des SSII. Tunisiana, par le biais de son Directeur Systèmes d’Information : M. Hatem Mestiri, a exprimé sa retenue face à l’idée de faire appel à des PME externes pour des services que sa société peut développer en interne. Les raisons avancées : une meilleure gestion de ses besoins, de ses ressources humaines et de son budget. Tunisie Telecom, quant à elle, était plus nuancée dans son rapport avec les SSII tunisiennes. Et pour cause, l’opérateur historique s’est mis sur ce créneau en créant la société SICAR pour promouvoir de nouveaux services techniques à haute valeur ajoutée.

L’âge ou la mentalité ?

L’Outsourcing & IT Solutions 09 a aussi attiré l’attention de spécialistes du management comme M. Jean Claude Frachet, Consultant formateur Senior. Il a assuré des formations en management et relation client au profit du personnel de Tunisie Telecom depuis aout 2008, et assure actuellement une formation chez le Fournisseur d’Accès Internet Topnet. Il a évoqué la différence de mentalité qu’existe entre ces deux entités. En effet, les salariés du FAI sont majoritairement des jeunes et ils sont avides de connaissances en management. Ils ont même fait la demande de séances supplémentaires. Les cadres de l’opérateur en télécommunications n’ont pas réagi de la même manière. Une question d’âge, peut-être…

Welid Naffati

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