Tunis Telecom City : Du rêve à la réalité

Tunis Telecom City générera 36 000 emplois High Tech. Cerise sur le gâteau, El Haj Gley promet une progression de 300% par an pour notre bande passante. Quand le Net va, tout va !

Un centre de recherche High Tech, une université internationale des communications, une bourse internationale des télécoms, un centre de transmission de données par satellite, un pôle technologique dans les domaines du multimédia et de développement de contenu. Autant dire une espèce de Silicon Valley créée de toute pièce… en Tunisie. Il s’agit du projet Tunis Telecom City qui propulsera la paisible bourgade de Kalaat Landlous, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, au statut de cité technologique. Le parlement a adopté, mardi 7 juillet 2009, le projet de loi ouvrant la voie à la réalisation de ce projet, initié par le consortium bahreïni, «Vision 3». M. El Haj Gley, ministre des Technologies de la Communication, a relevé que le «promoteur a tenu à réaliser en dépit de la crise internationale», sans doute pour insister sur «la confiance dont bénéficie la Tunisie malgré les aléas d’un contexte mondial plutôt morose».

M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale rappellera que Tunis Telecom City permettra de « générer après son parachèvement 11 000 emplois au profit des diplômés du supérieur et 25 000 emplois dans sa phase post-développement». Soit 36 000 postes de travail en perspective pour nos ingénieurs et techniciens. Encore faudra-t-il former les compétences high tech requises pour de tels postes de travail. Tunis Telecom City vient donc à point nommé pour donner un nouvel an à la dynamique de la formation, et ce, d’autant plus que le projet, nécessitera un investissement de près de 3 milliards de dollars.


M. Jouini souligne à cet égard que «le développement de l’économie tunisienne et la réalisation des objectifs de développement et d’emploi demeurent, en partie, tributaires de la disponibilité d’un plus grand nombre de spécialistes dans des domaines comme l’aéronautique, la communication, et l’électronique. D’où la nécessité de «la mise en place prochaine d’une stratégie nationale visant le développement de la capacité technologique de l’économie tunisienne». L’objectif affiché étant d’augmenter le nombre des ingénieurs et des techniciens supérieurs dans les secteurs technologiques à haute valeur ajoutée, et de former 7000 ingénieurs tunisiens par an. De quoi faire de la Tunisie un pôle d’attraction pour les investissements dans les secteurs à la pointe de la technologie.


Parce que les infrastructures commencent aussi à suivre. Le ministre des Technologies de la Communication rappellera que la capacité de notre bande passante a été triplée en une année, passant (justement) de 5 gigabits par seconde en 2008 à 15 gigabits/s en mai 2009.Et le meilleur reste à venir, puisque El Haj Gley promet, selon nos confrères de webmanagercenter (voir ici) une progression de 300% par an. Et quand le Net va, tout va, serions-nous tentés de rajouter.

Lotfi Ben Cheikh

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