Du vendredi 11 au lundi 14 décembre, des installations d’arts visuels seront exposées au théâtre Mad’art à Carthage. L’entrée est libre. Entre soufisme numérisé et calligraphie virtuelle, le digital se réfère à la culture orientale.
Du vendredi 11 au lundi 14 décembre, des installations darts visuels seront exposées au théâtre Madart à Carthage. Lentrée est libre. Entre soufisme numérisé et calligraphie virtuelle, le digital se réfère à la culture orientale.
Virtual Calligraphy 1.0
Le patrimoine arabe est dans tous ses états avec les installations darts visuels exposées à Madart. «Virtual Calligraphy 1.0» est un projet né de la rencontre de deux artistes français. Il sagit de Kaalam, artiste calligraphe expérimentant différents procédés de création graphique et Digital Slaves, collectif de créateurs spécialisés dans lart numérique. Ensemble, ils ont développé un procédé de création graphique inspiré du principe du light-graff : Une caméra analyse les gestes réalisés à laide dune lampe dédiée et retransmet le tracé en temps réel. Ce procédé permet le mélange entre création graphique en temps réel, création musicale et chorégraphie.
Lanarchie comme remède
«Anarchitecture» est le projet dinstallation proposé par dOlivier Ratsi, artiste du label Antivj. Il sagit dune série de photos prises à Tunis, du côté des Berges du Lac, retouchées à laide des outils numériques. Cet artiste français travaille sur la perception du monde et l’expérience du réel à travers limage fixe et animée. «Son objectif est de générer une rupture avec la signification des éléments d’origine, nous référant à une autre conception de l’espace et le temps.» affiche la présentation dOlivier Ratsi.
Linstallation dAymeric De Tapol & Mokuhen, sinspire de l’amusie, un trouble de l’expression ou de la compréhension des bruits musicaux.
Pour les patients atteints d’amusie congénitale, la musique est comme une langue étrangère, impossible à décoder, apprécier ou à comprendre. Ces patients décrivent d’ailleurs la musique de manière générale comme une succession de bruits qui donnent la nausée. Mais avec les artistes français Aymeric De Tapol & Mokuhen, la musique est devenue un champ, un paysage, un environnement propre sans frontières. Nous flottons dans cet océan, de codes sonores, d’avatars de communautés, de voix désincarnées. Nous nous déplaçons à travers d’interminables couches de signaux sonores, souvent inconscients de leur origine géographique, rendus à l’idée que nous ne sommes nulle part dans l’espace physique indescriptible.
Entre soufisme numérisé et calligraphie virtuelle, la culture digitale se réfère à la culture orientale. LE-FEST puise son élan esthétique et spirituel dans la poésie aux frontières du sacré. Visiblement, lanarchie servirait de remède et fait basculer la balance du désordre pour sélever à un ordre supérieur, de la détresse maladive à livresse auditive.
Thameur Mekki