Tunisie : Protection d’Etat contre menace informatique

Un nouveau service de l’ANSI vise à informer les citoyens des risques informatiques encourus dans la jungle du web. Mais il y a un hic : Les termes et les descriptions utilisés sont peu abordables pour le grand public. Et encore faut-il que les mises à jour suivent le rythme des menaces.

Le Tunisian Computer Emergency Response Team (TunCERT), entité chargée de la veille sur la sécurité informatique au sein de l’agence nationale de sécurité informatique (ANSI), vient de mettre en ligne la nouvelle version de son site.

«C’est un nouveau service qui vise à informer les citoyens des risques potentiels en matière de sécurité informatique», explique M. Ahmed Amine Ben Souayeh responsable du tunCERT. Une newsletter personnalisée est également envoyée aux inscrits pour y diffuser les informations qui intéressent l’abonné à cette newsletter. Le choix des alertes sur les dernières vulnérabilités et ses correctifs sont envoyés sur la base du profil de l’abonné.

Le site comporte également une rubrique dédiée aux parents et enfants. On y trouve des dessins animés et des illustrations humoristiques accompagnés d’explications succinctes des dangers d’Internet. Une rubrique ludique et à la navigation ergonomique. Dommage que cet esprit n’a pas été exploité pour le reste du site. La page d’accueil propose un espace où l’internaute pourra être informé des dernières alertes de vulnérabilité. La rubrique est appelée «Dernier avis de sécurité».

Le problème ? Les termes et les descriptions qui y sont utilisés sont peu abordables pour le grand public. Les explications sont parfois trop techniques limitant ainsi la lecture aux «ingénieurs et spécialistes du domaine». Pourtant, et d’après la description faite par le responsable de tuniCERT, c’est un site qui est destiné aux citoyens. Pas uniquement aux spécialistes, donc.

Ceci dit, on pourra toujours faire l’impasse sur les textes «difficiles» pour cliquer directement sur les liens de téléchargement des correctifs.

Mais il y a un deuxième hic : la mise à jour du site accuse du retard. La matinée du 20 juillet dernier, l’horloge des bulletins d’alertes sur les dernières vulnérabilités s’est figée à la date du 15 juillet. Et pourtant, pas plus tard que le 19 juillet, Microsoft a annoncé une nouvelle faille de sécurité jugée critique. Une faille qui pourrait permettre à une personne malveillante de prendre le contrôle d’une machine sous Windows XP, Vista et Windows 7. Le site a pourtant fini par mettre à jour son rapport des menaces le 21 juillet. Certes un peu tard, mais le problème a été réglé. On se permettra tout de même de rappeler que dans le domaine du web, l’instantanéité et la réactivité sont primordiales pour la performance d’un service de sécurité.

Nous ne doutons pas que notre agence saura corriger le tir et s’adapter au rythme trépidant de l’apparition des nouvelles menaces sur le web. Car après tout, c’est bien sa raison d’être, non ?

W.N

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