Tunisie : Le métier de fils de pub sur Facebook

Dans un contexte marqué par l’avènement de réseaux sociaux désormais tout puissant en Tunisie, émerge le métier de Community manager prend de l’importance. Avis aux amateurs : pour se faire du fric sur le Net, Facebook est incontournable. Les fils de pub vous le diront !

Le réseau social facebook et ses 1.700.000 abonnés tunisiens commence à susciter la convoitise des grandes marques. Les annonceurs y voient en effet le moyen le plus sûr de toucher le consommateur. Le marketing viral prendra, sur le réseau social, la forme d’une page fan officielle et/ou d’une vidéo généralement «marrante».

On se souvient encore de la vidéo du Tunisien payé des milliers de dinars pour mesurer la température de l’eau de mer pour le compte de la campagne 7alla m3ak de Boga Lim. Cette vidéo a été énormément partagée sur facebook générant beaucoup de trafic sur le site 7allam3ak.com. «Suite (à) la diffusion du film viral, le site a vu son nombre de visites augmenter de 50%», dixit Nicolas Courant, Creative Director chez Memac Ogilvy Label, l’agence qui a réalisé le spot. Cette nouvelle méthode marketing a donc fait ses preuves en Tunisie. Plusieurs campagnes destinées spécifiquement au web, et à facebook en particulier, ont été produites.

Au centre du nouveau dispositif de communication sociale, un nouveau métier qui pointe à peine du nez en Tunisie : le Community manager. «Le job de l’année 2010», affirme Yssem Saadi sur son blog. Ses deux tâches principales sont: «La gestion de la e-notoriété de la marque (promotion de son image, veille concurrentielle et prise de parole) et la gestion de la communauté (création, animation, fidélisation et modération)».

Un métier pas si nouveau que ça

Malgré sa connotation anglophone très «IN», Yssem Saadi rappelle qu’en réalité, le travail d’un Community manager n’est pas aussi flambant neuf qu’il n’en a l’air : «(ces tâches) existaient avant 2010. On les rassemblait sous l’appellation de veille stratégique ou intelligence marketing et elles étaient confiées quasiment aux mêmes profils il y a déjà 5 ans.

Ces profils avaient comme terrain de jeu : les portails, les sites de news, les blogs et les innombrables forums de l’époque. Ils recueillaient ce qui se disait en bien ou en mal sur la/les marque(s) dont ils géraient l’image, ils intervenaient en son/leurs nom(s), créaient du trafic sur son/leurs site(s) web et n’hésitaient pas à rectifier le tir en cas de bad buzz.

L’évolution de ce même métier se résume à l’élargissement du terrain de jeu ou du champ de bataille : il s’étendra désormais aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, …) réseaux pro (Viadeo, LinkedIn …) les plateformes vidéo… Autant dire qu’avec l’ampleur du succès de Facebook en Tunisie, le job prend tout de même une nouvelle dimension en 2010».

Facebook dicte sa loi aux medias

L’intérêt des sociétés pour facebook est tel, que les medias électroniques, sont désormais quasi-obligés d’y être pour décrocher une publicité. Dans leurs négociations commerciales, quelques enseignes et leurs agences de communications exigent en effet à ce que le media soit représenté par une page officielle sur facebook. En clair : c’est pour se faire du fric, que les journaux en ligne tunisiens s’activent désormais aussi sur les réseaux sociaux. Les médias en question peuvent gagner des points supplémentaires et augmenter leurs chances de décrocher le contrat de publicité s’ils animent un compte officiel sur twitter.

Ces deux réseaux sociaux représentent en effet un nouveau canal de diffusion plus puissant pour les marques. Les sociétés tunisiennes en général, et les agences de com en particulier, ont senti tout l’intérêt qu’elles peuvent en tirer. Et c’est dans ce contexte marqué par l’avènement de réseaux sociaux tout puissant que le métier de Community manager prend de l’importance en Tunisie.

W.N

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