Tunisie : L’ISAMM, pépinière multimédia prête pour l’exportation !

Les pays du golfe, qui assistent actuellement à une révolution dans le domaine audiovisuel peuvent offrir des débouchés intéressants pour nos spécialistes multimédia. Et si notre marché de l’emploi peut paraître étriqué, nous pouvons exporter nos diplômés !

Les journées audiovisuelles de Tunis qui se sont clôturées le mercredi 27 octobre, sur le thème «Audiovisuel et jeune public : nouveaux supports, nouveaux enjeux »ont permis à Mme Chiraz Laâtiri Cherif, directrice de l’Institut Supérieur des Arts Multimédias de la Manouba (ISAMM) de revenir sur les forces et les faiblesses de son école. Petit tour d’horizon.

«Au niveau de l’ISAMM, les étudiants désireux de devenir de futurs ingénieurs dans le domaine de l’audiovisuel ont face à eux un large choix de cursus : rien que pour les licences, il en existe trois : la Licence 3D, la licence en communication multimédia et la licence en informatique multimédia…

De plus, nous sommes très impliqués dans le monde du travail, notamment, grâce à l’aide de plusieurs professionnels issus du secteur cinématographique tunisien qui viennent à chaque fois proposer leur contribution sous forme de cours, de conseils… Car il faut savoir que c’est un enseignement basé surtout sur la pratique et qui sollicite énormément de connaissances» dixit Mme Cherif.

La directrice met également un point d’honneur à ce que les programmes d’enseignement proposés par l’ISAMM soient autant que possible variés (informatique, techniques de montage, marketing, design, communication…) et surtout constamment mis à jour. Sur ce dernier point, elle précise « Avec l’implication des nouvelles technologies dans le monde audiovisuel, cela devient primordial de s’adapter. L’école propose donc les mêmes cours que les écoles européennes en ayant recours par exemple, aux derniers logiciels liés aux de traitement d’image 3D. On est pratiquement les seuls à proposer une formation qui tourne autours de la réalité virtuelle».

Malheureusement, l’école fait face à «un problème de dimension» fait remarquer la directrice de l’ISAMM. Elle souligne en ce sens que «Nous faisons face à surnombre d’étudiants avec un total estimé à 2400, rien que pour l’année 2010 en cours. Surtout qu’avec la conjoncture économique actuelle, trouver un emploi dans ce domaine demeure assez difficile». Elle reste cependant optimiste, en rappelant que le marché de l’emploi est vaste et que les diplômés tunisiens ont de fortes chances de percer dans les marchés arabes par exemple. Les pays du golfe, qui assistent actuellement à une révolution sans précédent aussi bien dans le domaine audiovisuel que télévisuel peuvent offrir des débouchés intéressants pour nos spécialistes. Mme Chiraz Laâtiri Cherif argumente : « L’étudiant formé à l’INSAMM à un avantage indéniable sur ceux issu de l’Europe car il a la chance de maitriser en plus l’arabe».

De notre coté, nous regretterons de ne pouvoir accéder au site officiel de l’ISAMM, ce qui constitue un comble pour une école de formation censée refléter la référence dans le domaine du multimédia et des arts visuels en Tunisie.

Samy Ben Naceur

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