Tunisie : Le Nouveau-Brunswick, c’est chez nous !

Voici que les Canadiens se bousculent pour vanter les attraits de leur pays. Les jeunes compétences tunisiennes, inactives ou pas, suscitent les convoitises jusqu’au Nouveau-Brunswick. « Chez nous c’est chez vous ! » lance même Mario Boisvert, agent du programme d’Immigration canadien.

Dans cet immense pays, peu peuplé, la tendance ne date pas d’aujourd’hui. Avec ses 250 000 nouveaux arrivants chaque année, le Canada s’affiche clairement (contrairement à la forteresse Schengen) comme une terre d’immigration. Il a besoin de «chair fraîche» pour combler les besoins de son économie, et dynamiser sa population active vieillissante. Mais en cette fin du mois de novembre, la Tunisie est le théâtre d’un étrange engouement.

Coup sur coup, ce sont une délégation québécoise (agence d’emploi et secteurs privé et public) qui est accueillie, une séance d’information qui est organisée par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi pour présenter les besoins du marché canadien, et une réunion mise en place par la Chambre de commerce tuniso-canadienne pour promouvoir une province méconnue, le Nouveau-Brunswick.

Les jeunes compétences tunisiennes, inactives ou pas, suscitent les convoitises. Et c’est tant mieux, vu qu’on se plaint du taux de chômage élevé de nos jeunes diplômés ! Pourtant le paradoxe apparaît en filigrane: à peine 800 Tunisiens par an (dont des étudiants) font le grand saut, alors que près de la moitié des jeunes se disent prêts à s’installer définitivement à l’étranger s’ils en ont la possibilité (selon Kapitalis).

Evidemment, l’Amérique du Nord n’est pas la porte à côté, les formalités d’immigration peuvent être rébarbatives. Et les ressources tunisiennes ne correspondent pas nécessairement aux besoins canadiens. Que nenni, nous répond Mario Boisvert, agent du programme d’Immigration du gouvernement du Nouveau-Brunswick (secrétariat de la croissance démographique) : « Chez nous c’est chez vous ! ». Et il a fait un crochet spécial sur la Tunisie (en provenance de Belgique et de France) pour nous en convaincre.

Il vante les atouts de sa province : 242 x 322km recouverts à 85% par des forêts, 750 000 habitants en 2008, et surtout l’unique province du Canada à être bilingue (« pratique pour travailler en français tout en développant son anglais »). Les grands centres économiques œuvrent dans des secteurs diversifiés qui lui ont permis d’être ‘épargnée’ par la crise mondiale. Des centres d’accueils pour les nouveaux arrivants, des politiques d’encouragement pour l’embauche d’immigrés, bref, une terre d’accueil idéale ? !

Si vous souhaitez partir tenter votre chance au Canada, vous aurez en tous cas à choisir entre les provinces connues, mises en avant et demandées (du type, Montréal, etc.), et d’autres comme le Nouveau Brunswick qui vous offrent un cadre de vie agréable et des conditions d’intégration qui semblent plus accessibles (voir leur site, et d’autres avec offres d’emplois, etc.). M. Boisvert n’en finit pas d’énumérer les secteurs en demande : services, hôtellerie, banques et finances, vente et commerce, bâtiment, secteur médical, et bien sûr l’industrie du savoir pour laquelle développeurs et autres programmeurs et analystes tunisiens représentent une manne essentielle…

Léna

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