Regard saoudien sur Révolution de Tunisie

 

La série consacré à la fuite de Ben Ali et dont le premier épisode a été diffusé sur Al Arabiya le jeudi 12 janvier a suscité un tsunami de critiques. Les facebookeurs tunisiens s’en sont donnés à cœur joie, et des milliers d’entre eux ont envahi la page fan de la chaîne saoudienne en guise de protestation.

zabalefilm-340Une méthode de contestation désormais bien rôdée en Tunisie. Le président américain Obama, lui, a eu une idée de la force de frappe de notre toute-puissante armée de Facebookeurs, des trolls dédiés corps et âmes à descendre en flammes ceux qu’ils estiment abuser de la confiance des Tunisiens.

Le documentaire a été cependant réalisé et jouée, par des Tunisiens. Sur un scénario du journaliste Mohamed Hédi Hannachi et sous la supervision, côté réalisation, de Madih Belaid.

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Toujours est-il que la chaîne saoudienne a ainsi présenté sous des dehors attachants la famille, et la garde rapprochée de Ben Ali. Une avalanche de commentaires est tombée sur Facebook, regrettant que ce mini-feuilleton puisse verser autant dans la désinformation. Et le fait que ce soit un canal officiel de l’Arabie Saoudite, la pétromonarchie qui a offert refuge au dictateur déchu qui a choisi de diffuser sa version des faits, sa vision de notre Révolution, n’est pas innocent.

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Comme à l’accoutumée, les hypothèses les plus folles ont fusé de toute part, avec, bien sûr, des versions accréditant les fumeuses théories du complot, comme pour tenter de décrédibiliser la Révolution.

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En guise de commentaire, Hichem Belkhamsa, martèle : «Nous étions tous dans la rue le 14 Janvier, les gens de culture dont je fait partie y était le 10 janvier, les syndicalistes y était tout le début du mois et les jeunes des régions ont commencé dès le 17 décembre. Les bloggeurs ont condamné le régime pendant de long mois (…) Alors, il ne tient qu’à nous à ne pas nous laisser faire. De toutes les façons et au final, on ne s’est pas laisser faire par ZABA».

En clair : les Tunisiens ne sont pas prêts à se faire déposséder de leur Révolution, et nul ne pourra se permettre de la dépeindre impunément à ses couleurs.

MK

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