« Il n’y a pas deux Tunisie » : Le Flash mob rassembleur

 

Action citoyenne ou publicitaire, le Flash mob est en vogue en Tunisie. Marques et associations se mettent à la «mobilisation éclair». Dernier en date, un Flash mob intitulé « Il n’y a pas deux Tunisie » organisé par les associations Engagement Citoyen et Actif.

flash-mob-220312Le 8 mars, et à l’occasion de la journée de la femme, les associations ACTIF (Association des Compétences Tunisiennes Innovantes de France) et Engagement Citoyen ont réalisé un Flashmob à la place Trocadéro à Paris. Intitulé : «Il n’y a pas deux Tunisie», ce flash mob avait pour objectif de rassembler tous les Tunisiens : «Il n’y a pas deux Tunisie, celle des riches et celle des pauvres. Celle de l’intérieur du pays et celle des côtes. Celle des progressistes et celle des conservateurs. Celle des travailleurs et celle des chômeurs…». Et pour conclure, un net message : «Stop aux divisions ! Aujourd’hui, c’est pour le droit au travail, pour la liberté, et pour la dignité que nous devons nous battre.»

Le flash mob a réuni des citoyens tunisiens et des figures politiques. Parmi elles, EmnaMenif, fondatrice du mouvement KolnaTounes qu’on aperçoit rapidement au milieu du groupement, ou encore Mehdi Houas,ancien Ministre du Tourisme et du commerce. La vidéo du flash mob, mise en ligne le 20 mars, connait un grand succès sur Facebook et a été vue plus de 7 000 fois sur le Channel Youtube de l’association Engagement citoyen, en moins de 24h.

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Le Flash mob, littéralement «mobilisation éclair», est un rassemblent de gens dans un lieu public pour des actions originales. Né aux Etats-Unis en 2003, il est utilisé de différentes manières : danse, freeze, etc. Il est devenu populaire grâce aux nouvelles technologies de communication.

Le phénomène a mis du temps pour atteindre la Tunisie mais il n’est pas récent. Le premier flash mob eu lieu en 2008. Une initiative largement facilitée par Facebook où l’information circule très rapidement. Sous forme d’un freez de 3 minutes où chacun tenait un «machmoum» à la main, l’action a connu un succès remarquable. Deux ans plus tard,le 4 août 2010,et toujours à Sidi Bou Saïd, un Flashmob contre la censure a été organisé. Comme d’habitude,la mobilisation a eu lieu sur les réseaux sociaux. Mais sans surprise, le jour J, la police, présente aussi bien en civile qu’en uniforme, encerclait la ville. Le Flash mob n’a donc pas eu lieu.Fin 2010, et pour protester contre le régime de Ben Ali, l’activiste AzyzAmami, a été l’auteur d’un Flash mob surprenant et surtout courageux : rester sans bouger devant le passage d’un métro, à la station de BabAssal à Tunis.

Mais il ne faut pas penser que le Flash mob est uniquement «politique» en Tunisie, il est aussi «artistique». En 2009, et trois jours après décès de Michael Jackson, ses fans se sont donné rendez-vous du côté du Stade d’El Menzah pour un dernier hommage sous forme d’un Flash mob. Les marques aussi s’y sont mises au phénomène. En Août 2010, Orange Tunisie a organisé un flash mob dans 4 villes : Tunis, Nabeul, Sousse et Sfax. En février dernier, l’opérateur Tunisiana a organisé un flash mob au centre commercial Géant. Quelques jours plus tard, au même endroit, c’est au tour de la la marque Nana d’en réaliser un.

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Les Flash Mob ou « mobilisation éclair», un phénomène pas du tout futile qui prend de plus en plus d’ampleur grâce aux réseaux sociaux. Revendications politiques, expression artistique ou actions publicitaires, désormais, tout est bon pour mobiliser !

 

S.S

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