Tunisie : La reconversion de la police politique

Après le départ de Ben Ali en janvier 2011, on a assisté à la dissolution de la police politique, arme fatale de ZABA. Cet organe, symbole de la dictature en Tunisie, avait pour principale mission, la conservation du régime autoritaire. Il était chargé accessoirement, de compromettre la plus belle relation d’amour du pays, celle qu’entretiennent Hamma Hammami et Radhia Nasraoui. Mais s’il a réussi à maintenir la dictature pendant 23 ans, il a échoué dans sa mission accessoire. Le couple Hammami/Nasraoui a toujours su résister.

La décision de dissoudre la police politique était juste et brave. Mais la suppression de la police politique occasionne une perte d’emplois. Dans un pays où le chômage constitue l’un des maux, il était impossible de mettre les gens à la porte. Il fallait donc trouver une solution. Et c’est là qu’on remarque l’ingéniosité et l’expérience des vieux cadres du ministère de l’intérieur. En effet, ces derniers décident de garder le staff en changeant sa mission. police-satire-270312Au lieu de détraquer les opposants, les agents de la police politique seront désormais chargés d’arrêter les animaux hors la loi. Après tout, dans leur formation, on leur a toujours répété que les opposants étaient des «microbes hors la loi». Donc cela ne change pas grand chose pour eux. D’ailleurs ceux qui connaissent les pratiques et procédés de la police politique pendant l’ère de Ben Ali, admettront que leurs profils correspondent parfaitement à cette nouvelle mission : non seulement, ils traitaient les gens comme des animaux, mais en plus, le ton qu’ils employaient était plus proche des animaux que celui des humains.

La reconversion de cette nouvelle organisation au sein du ministère de l’intérieur, désormais appelée : Brigade Anti Criminalité Animalière (B.A.C.A), a apporté ses fruits au mois de mars 2012. L’enquête menée durant plusieurs mois a conduit, selon un reportage au Journal télévisé d’Al Watania, à l’arrestation d’un groupe de dindes, sur le point de quitter, clandestinement, le territoire tunisien vers la Lybie.

Au cours de l’interrogatoire – et probablement sous la torture-, les dindes ont indiqué à la B.A.C.A, qu’un dromadaire dealer de drogue était sur le point de passer les frontières avec des centaines de kilos de drogues. En se basant sur ces informations, la B.A.C.A est intervenue rapidement et a interpellé le dromadaire dealer de drogue, en flagrant délit, à Hammet El Jerid (à Tozeur).

Pourvu que lors de la prochaine intervention, la brigade réussira à arrêter les moustiques Jihadistes du Sijoumi, qui, selon des sources dignes de foi, s’apprêtent à commettre des actes terroristes en vue de la saison estivale.

 

A.B

* billet à prendre au 3ème degré …

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