Grand Corps Malade, concert de mots à Tunis

 

Samedi 31 mars 2012, Grand Corps Malade a donné son 2ème concert à Tunis -le 1er a eu lieu à Sousse deux jours avant-. Salle comble, les spectateurs ont bu les mots du slameur avec avidité. Interviewé à la sortie du concert, le poète, premier slameur à obtenir une telle notoriété, parlera « d’une belle osmose, une belle alchimie avec le public ».

grand-corps-malade-020412Ambiance slam donc, au Théâtre municipal de Tunis samedi soir : un spectacle où seuls les mots étaient attendus. Après une scène ouverte improvisée avec des slameurs tunisiens avant son spectacle, Grand Corps Malade est arrivé sur scène, accompagné par des musiciens au clavier, à la guitare électrique, à la basse et à la batterie.

Le joueur de mots a déclamé ses textes de son timbre profond, le sourire aux lèvres. Définitivement, Roméo kiffe Juliette, Rachid Taxi, J’attends… les interprétations étaient principalement puisées dans son dernier album. L’artiste a offert des textes optimistes, engagés ou intimistes au public tunisois, qui, même s’il l’a réclamé, n’a pas goûté les mots du titre qui lui a fait accéder à sa notoriété. Mais l’osmose, l’alchimie étaient bien réelles, comme une évidence.

Le slameur français avait cédé sa première partie à Red’One, un humoriste marseillais qui a su rallier la salle à son humour frais trempé de ses origines algériennes, tout en réparti, notamment avec la souris qui s’était cachée dans le théâtre municipal de Tunis… Comprenez, le rire incontrôlable d’une spectatrice qui a imposé une parenthèse à son show !

Fabien Marsaud, aka Grand Corps Malade, a trouvé les spectateurs « attentifs aux textes », Simplement Libres d’Aimer les Mots, comme le ‘dés-acronymise’ un de ses fans, tout en mettant « la bonne ambiance entre les morceaux ». Comme il le dit si bien, le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un Moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage.

Dommage que tous les Tunisois amateurs de slam et admirateurs de ce Grand Corps Malade qui touche les cœurs avec son art des lettres, n’aient pu profiter de ce moment : frustrés, ils ont attendu en vain la chance de se procurer une place ; la billetterie ayant affiché complet très rapidement après le début de la mise en vente. A titre d’explications, notons la petitesse de la salle, le grand nombre de ce public, et aussi sans doute les places réservées par l’Institut Français de Tunisie, organisateur du concert en partenariat avec la Municipalité de Tunis, pour les participants au forum tuniso-français de la société civile.

 

Léna C.

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