Le ministre de la Culture décide la Fermeture du Palais Abdellia et porte plainte contre les organisateurs du Printemps des arts

 

Lors d’une conférence de presse tenue mardi 12 juin au Palais du gouvernement à la Kasbah, le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk a annoncé deux décisions très controversées : la fermeture du Palais Al Abdellia et le dépôt d’une plainte contre l’association organisatrice du Printemps des arts.

mahdimabrouk-120612-140Une conférence de presse a eu lieu mardi à la Kasbah suites aux évènements de violence survenus à la Marsa et plusieurs quartiers du Grand Tunis. Présent aux côtés de Samir Dilou, porte parole du gouvernement et ministre des Droits de l’homme, Noureddine Khademi ministre des Affaires religieuses et un représentant du ministère de l’Intérieur, le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk, ont déçu les artistes avec ses propos.

D’entrée, Mehdi mabrouk a tenté de prouver la non implication de son ministère dans l’organisation ou le soutien de l’exposition des Printemps des arts : «La manifestation est organisée par l’Association des arts de la Marsa en collaboration avec la délégation spéciale de la Municipalité de la Marsa, sur autorisation délivrée le 19 janvier 2012 par l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle» se justifie-t-il, avant d’annoncer deux décisions : la fermeture du Palais Abdellia jusqu’à ce que qu’une administration s’en charge. «Il s’agit d’un site historique et pas d’une galerie d’art.» précise-t-il. Deuxième décision : Des poursuites judiciaires contre l’association des arts de la Marsa « qui n’a pas respecté ses engagements» selon ses termes.

Le ministre de la Culture déclare que ces œuvres sont d’un niveau artistique «très médiocre» et que la plupart de ces artistes sont « autodidactes et n’ont pas fait une école d’art» et d’ajouter maladroitement «L’art doit être beau mais n’a pas à être révolutionnaire.»

Interrogé par un journaliste du Figaro sur l’acquisition par le ministère de la culture de 4 œuvres artistiques, dont une faisant parties des toiles «jugées blasphématoires», Mehdi Mabrouk, répond un poli gêné : « Le comité d’acquisition ne fait que proposer et c’est au Ministre d’approuver l’achat, ce que je ne pas encore fait. »

S.B.H

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