Tunisie : Démarrage du congrès d’Ennahdha

 

Du 12 au 15 juillet, le parti Ennahdha tient, au palais des expositions du Kram, son neuvième congrès, le premier public. Quatre jours de discussions autour du nouveau projet du parti islamiste sous le slogan «Notre futur est entre nos mains».

congres-ennahdha-120712Environ 25 000 personnes sont attendues à la séance inaugurale du premier congrès officiel d’Ennahdha, qui se tient à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 15 juillet au Palais des expositions du Kram. 200 personnalités étrangères sont également invitées à assister à cet évènement. Riadh Chaibi, président de la commission supérieure de préparation du congrès, en cite quelques unes : le Chef du Hamas, Khaled Mechaal, le Président du conseil nation libyen de transition (CNLT) Mustapha Abdeljalil, le chef du parti islamiste de la Oummah soudanais Sadok Mehdi, et le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) algérien Abdelaziz Belkhadem. A noter également la présence de Abdelfattah Mourou, co-fondateur d’Ennahdha. Celui qui a quitté le parti suite aux divergences de points de vue marque son retour avec ce congrès. Est-ce enfin la réconciliation ? Les congressistes y répondront.

Selon les dires de Chaibi, la durée de la transition démocratique de la Tunisie est estimée entre 10 et 15 ans. L’intérêt d’un tel congrès reposerait donc sur son aptitude à pouvoir trancher les questions politiques délicates comme celles ayant trait à la nature des institutions politiques (quel type de régime adopter ?), afin d’aboutir en dernière instance à des solutions qui poseraient les bases d’une «démocratie stable et immuable». Le consensus étant de rigueur, ces questions seront débattues par les 1200 congressistes, chargés d’arriver à un accord unanime. D’autres questions seront posées sous forme de quatre motions : la motion générale qui traite de questions variées tant politiques que sociétales, la motion politique, la motion concernant la vie interne du parti et enfin la motion sociale qui renvoie à la question religieuse et donc à l’intégrabilité du modèle islamique au sein de la société tunisienne. Le congrès sera également l’occasion de restructurer le parti.

Le projet politique qui ressortira de ces quatre jours de discussions, s’inscrira-t-il dans le cadre un modèle strictement islamique ou s’agira t il d un modèle hybride laissant place a certaines valeurs dites modernes et progressistes ? C’est la question que se posent les observateurs avant le démarrage de ce congrès, qui aura également comme objectif pour Ennahdha, de trouver une juste mesure afin de ressouder ses composantes.

Khalil Hajeri

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