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Tunisie : Zoom dans l’intimité des femmes arabes

Hebba, journaliste, défie la société pour faire la lumière sur les femmes marginalisées du Caire. Dunia, danseuse, affronte le conservatisme et se trouve une voie spirituelle. Quant à Mouna, femme palestinienne, bataille pour un avenir meilleur aux Etats Unis.

 

Hebba, journaliste, défie la société pour faire la lumière sur les femmes marginalisées du Caire. Dunia, danseuse, affronte le conservatisme et se trouve une voie spirituelle. Quant à Mouna, femme palestinienne, bataille pour un avenir meilleur aux Etats Unis.

dunia-film-100812«3 femmes, 3 destins, 3 films», c’est ce que propose CinéMadart du vendredi 10 au dimanche 12 août courant. L’espace culturel carthaginois a décidé de fêter les femmes avec la projection de trois longs métrages arabes «au succès retentissant, ayant participé à des festivals de renom, mais qui n’ont pas eu leur chance auprès du public tunisien». Les projections auront lieu tous les soirs à 22h30.

Vendredi 10 août, c’est le disciple de Youssef Chahine, l’égyptien Yousry Nasrallah qui ouvre le bal avec «Femmes du Caire». Réalisé en 2009, le film raconte l’histoire d’un couple de journalistes à succès, dont l’épouse, interprétée par Mona Zaki, se voit contrainte de ne plus traiter les sujets politiques à la télévision pour ne pas compromettre la carrière de son mari, star montante de la presse écrite. Elle s’oriente vers les sujets de société et commence à parler du quotidien des femmes des bas-fonds de la capitale égyptienne travaillant chez la jet-set cairote.

Samedi, Cinémadart donne rendez-vous avec «Dunia», une comédie dramatique égyptienne signée Jocelyne Saab, avec Hanan Turk, Mohamed Mounir et Fathy Abdel Wahab. Le film raconte l’histoire d’une jeune danseuse à la recherche d’elle-même, jusqu’à ce qu’elle rencontre un penseur soufi qui lui change sa vie. Avec lui, elle devra apprendre à affronter la tradition pour libérer son corps et danser avec son âme.

Pour clore ce cycle dédié aux femmes, dimanche 12 août, projection de «Amreeka», un film écrit et réalisé par la palestinienne Cherien Dabis en 2009. Il s’agit d’une comédie dramatique retraçant le quotidien morose d’une femme divorcée dans les Territoires Occupés, avant qu’elle ne trouve la possibilité de partir avec son fils aux Etats-Unis. Mouna, interprétée par Nisreen Faour, s’installe au fin fond de l’Illinois, chez sa sœur (Hiam Abbas) et son époux (Youssef Abou Warda). Une nouvelle vie s’annonce, mais qui ne correspond pas forcément à celle dont elle rêvait depuis la Palestine.

Immigration, quête spirituelle et persévérance face à l’occupation et aux clichés racistes sont traités dans trois fictions illustrant les difficultés affrontées par les femmes arabes au quotidien.

S.B.H

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