Tunisie-Incidents de Bizerte : Quatre salafistes libérés !

Les quatre extrémistes religieux, auteurs de graves agressions le 16 août dernier à Bizerte lors de du Festival d’Al Aqsa, ont été libérés. M. Khaled Boujemaa, l’une des victimes de cette agression témoigne, dans une vidéo, de son indignation suite à cette libération.

 

Les photos et vidéos filmées à l’hôpital où ont été transportées les victimes avaient fait le tour du web. Khaled Boujemaa, secrétaire général de l’association Liberté et Equité des victimes d’agression n’en revient pas. «Après une confrontation avec nos agresseurs au Tribunal, nous avions signé sur le PV et nous sommes sortis par la porte principale, et les 4 agresseurs sont sortis par la porte de derrière ! Ils ont été libérés comme si il n’y a eu ni agression ni tentative de meurtre» déclare M. Boujemaa avouant ne pas comprendre la décision de la justice de libérer les agresseurs, et affirme qu’il continuera à défendre son droit.

 

 

Rappelons que des salafistes avaient violemment fait irruption à la maison de la culture où l’association Liberté et Equité, organisait une conférence dans le cadre des activités du Festival Al Aqsa à Bizerte le 16 août dernier.

 

Ce jour-là, l’invité était l’ancien détenu dans les prisons israéliennes, le militant anticapitaliste libanais Samir Kuntar. Pour les agresseurs, il ne devrait pas être présent. «C’est un Chiite !» se justifiaient-ils alors que Samir Kuntar, libanais, d’origine palestinienne, est en effet druze. Le lendemain, le ministère de l’Intérieur, annonce l’arrestation de 4 agresseurs sur les 200 personnes qui se sont attaquées à la manifestation. Le même communiqué a relevé trois agressions dont deux à l’encontre d’organisateurs de l’événement et une ciblant un officier de police. Jamel Gharbi, élu du régional Parti Socialiste français originaire de Bizerte, a également été agressé sans que le ministère de l’intérieur le révèle. Le ministère des affaires étrangères non plus.

 

Les actes de violence orchestrés par des groupes d’extrémistes religieux se multiplient depuis la chute du régime Ben Ali et ont connu une forte hausse après les élections du 23 octobre qui ont propulsé au pouvoir le parti islamiste d’Ennahdha.

 

S.B.H

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