Tunisie : La Réforme de la police est une urgence

 

Sa photo à l’hôpital Charles-Nicole de Tunis a fait le tour des réseaux sociaux durant ce dernier week-end ; Abderraouf Khammassi arrêté par la police, a violemment été agressé lors de son interrogatoire. Il est décédé samedi 8 septembre. Violences et tortures, la police tunisienne n’a pas encore perdu ses pires réflexes. Sa réforme est une urgence.

abderraouf-khammassi-110912Dans un communiqué rendu public le 10 septembre 2012, le ministère de l’Intérieur annonce que Abderraouf Khammassi, arrêté par la police judiciaire le 28 août, a été transporté à l’hôpital dans un état critique où il a rendu l’âme. Il était victime d’une hémorragie interne. Le même communiqué précise qu’ «une enquête a été ouverte le 30 août» et souligne que suite au décès de Khammasi, «le juge d’instruction a ordonné l’arrestation des 4 agents de la police qui avaient interrogé la victime».

Cette affaire vient rappeler, encore une fois, que les dérapages de la police se poursuivent. Violence et tortures, cela ne s’est jamais arrêté. Et il y a aujourd’hui urgence pour réformer la police Tunisienne. C’est pourquoi une nouvelle association, Reform, s’est lancée dans ce projet visant à réformer la police, dans un premier temps avant de s’attaquer à d’autres corps de métier. «Nous voulons d’apporter du changement dans le comportement des agents de l’ordre » déclare Faten Abdelkefi, vice secrétaire générale de l’association, avant d’ajouter«nous démarrons nos activités par la réforme de la police, car il y a urgence » renchérit-t-elle.

Reform n’est d’ailleurs pas la première association à s’y mettre. En avril 2012, et lors de la 7e conférence sur les Logiciels Libre organisé par le ministère de Technologies de l’Information et des Communications, l’association Tunisienne des Liberté Numériques a été lauréate dans la catégorie OpenGov pour son projet Yezzi.info : une plateforme collaborative basée sur un système de reporting cartographique des violences policières et de la corruption. Mais si l’investissement de la société civile s’investisse dans des projets de réforme est à saluer, le corps de métier lui-même devrait s’y mette.

 

S.B.H

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