Calculer l’indice du pouvoir d’achat en Tunisie grâce au Kafteji

 

Comment peut-on concrètement, calculer l’indice du pouvoir d’achat des Tunisiens ? Grâce au Kafteji, célèbre plat et sandwich national! Tel est le pari que s’est lancé un internaute surnommé BalhaTN. Ce dernier a tout simplement eu l’idée de créer sur la plate-forme de microbloging Tumblr, une page présentant les variations des différents ingrédients entrants dans la composition du Kafteji, l’un des mets préférés des tunisiens et ce, au cours de plusieurs jours de l’année.

keftagi-01Voici d’ailleurs, pour les ménagères à cours d’imagination pour le repas de midi, la liste des principaux ingrédients comptabilisés par l’internaute:pomme de terre (1kg), tomate (500g), poivron (500g), piment (250g), potiron/citrouille (500g), courgette (250g), œufs (6 pièces), huile de friture (1l), baguettes de pain (3 pièces).

La page en question se compose de deux courbes : une première présentant les variations d’indices du prix total du plat, durant plusieurs jours de l’année et une deuxième, des prix de chaque produit utilisé. On peut entre autres, consulter via un fichier Excel, la liste des prix unitaires relevés durant différents jours de cette année.

On peut d’ores et déjà remarquer une différence significative, parfois entre les jours d’un même mois. Ainsi, le coût de préparation d’un tel plat valait 10712 millimes à la date du 4 avril, tandis que le 15 juillet, il est redescendu à 6347 millimes. Depuis, le coût de revient d’un tel plat n’a cessé d’augmenter pour arriver à 8362 millimes à la date du 9 décembre.

Inspiré de l’indice du BigMac, cette mesure a été inventée par le magazine The Economist dans les années 80. Elle consiste selon Wikipedia à «dresser la liste des différents prix du Big Mac dans les principales zones géographiques et de les comparer entre eux ». Son avantage réside dans le fait qu’elle soit facile à réaliser et qu’elle se base essentiellement sur le prix des produits locaux et sur le coût de la main d’œuvre». Bien que considéré comme farfelue ayant des limites par certains, ce procédé a même déjà été le sujet d’études beaucoup plus approfondies.

A l’échelle tunisienne, cette étude pourrait, pourquoi pas, servir à en compléter d’autres plus importantes, dans la mesure où celle-ci concerne un met servi sur toutes les tables tunisiennes, en faisant abstraction des classes sociales et du niveau de vie. A quand le théorème du Lablebi ou du sandwitch au thon ?

S.B.N

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