Quatre personnes par jour sont tuées dans des accidents de la route en Tunisie

 

Les accidents de la route tuent, chaque jour, quatre personnes en Tunisie, d’après les indicateurs de l’Observatoire national de la sécurité routière (ONSER). En 2012, leur nombre a atteint 9339 accidents, soit une moyenne de 25 par jour.

Chaque année, des centaines de personnes trouvent la mort et des milliers d’autres sont blessées à cause de ces accidents, qui figurent, désormais, parmi les causes principales de la mortalité dans le pays, d’après les indicateurs de l’ONSER. Ces drames qui ôtent la vie aux Tunisiens et qui frappent et affligent, inopinément, leurs familles, ont également taxé l’économie nationale par des indemnisations estimées à 395,8 millions de dinars et d’autres pertes évaluées à un milliard de dinars.

Hichem Khammari, vice-directeur de la coordination et de la communication à l’ONSER, a déclaré à TAP que la société tunisienne «n’est pas encore consciente de l’ampleur de ce fléau qui continue de tuer et qui a causé la mort à 125 personnes blessant 2000 autres durant les deux mois de janvier et février 2013».

A l’origine de ces catastrophes, se trouve, en premier lieu, un comportement humain irresponsable (excès de vitesse, non respect de la priorité, passage interdit, usage du téléphone portable au volant…).

D’après M. Khammari, ce manque de discipline de la part des conducteurs est la principale cause de l’accroissement du nombre des accidents de la route en Tunisie.

Il a indiqué que Tunis, la capitale vient en tête de liste concernant le nombre des accidents de la route dans le pays. “La plupart de ces accidents surviennent le lundi, début de chaque semaine”, a-t-il précisé dans une déclaration à TAP.

Les indicateurs de l’ONSER, qui relève du Ministère de l’Intérieur, montrent aussi que les routes qui traversent les agglomérations urbaines sont, souvent, les théâtres où on compte le plus grand nombre d’accidents.

Les voitures légères, qui font les principaux moyens de transport des ménages Tunisiens, sont les premiers véhicules impliqués dans ces accidents, selon les données de l’Observatoire. Le Tunisien, nonchalant, ne se prépare pas aux imprévus.

Mahmoud Dhaouadi, sociologue tunisien impute l’augmentation du nombre des accidents de la circulation en Tunisie au comportement du Tunisien, “qui se caractérise par son manque d’organisation et à la fois par son agressivité”.

Ce manque d’organisation, on peut le constater, a-t-il dit, à travers le manque du discipline du Tunisien vis-à- vis des lois et aussi à travers l’absence de précautions et de préparatifs face aux imprévus. Le Tunisien pense, dans un sens, que “les malheurs n’arrivent qu’aux autres”, donc, il n’anticipe pas, ne se protège pas, ne respecte pas le code de la route et ne déploie aucun effort pour assurer les moindres outils de premiers secours, de protection ou d’intervention en cas de besoin (boîtes pharmaceutiques, gilet de sauvetage).

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