IBM : En Afrique, le futur sera mobile

Pour des millions de jeunes africains, la révolution numérique du continent présente d’énormes possibilités. Ces Millenials (nés entre 1980 et 2000) constituent près de 70% de la population africaine et ont adopté des appareils mobiles dès leur plus jeune âge. Formés à l’usage des nouvelles technologies de façon intuitive, ils seront les leaders de demain, que ce soit dans le secteur privé ou public.

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Les entreprises les courtisent de plus en plus, leur offrant des services adaptés à leurs nouveaux modes de vie (téléphone, internet, services bancaires, service administratifs), car l’avenir, ce sont eux qui le décideront, les “Millenials”.

Les “Millennials”, nouvelle génération mobile, futur de l’entreprise

Aujourd’hui, 80% des entreprises dans le monde reconnaissent que le Mobile transforme fondamentalement leurs modèles stratégiques. Et ces entreprises se tournent de plus en plus vers la mobilité. Pour se doter des compétences essentielles à leur compétitivité, elles courtisent les nouvelles générations : les développeurs, les startuppers et même les étudiants auxquels de plus en plus de programmes et d’initiatives sont dédiés. IBM l’a bien compris avec l’ensemble de ses programmes académiques qui visent à former les futurs talents IT sur les technologies Cloud, Big Data, Mobile, Social et Sécurité, mais aussi à travers ses Hackathons, concours de coding pour étudiants et développeurs, qu’elle multiplie en Afrique, du Nigéria à l’Afrique du Sud, en passant par la Tunisie, le Maroc et le Sénégal.

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Pourquoi les courtiser ? Ce ne sont aujourd’hui que des étudiants, mais demain ce seront des leaders informatiques qui prendront des décisions stratégiques au sein de leurs entreprises. Les familiariser avec ces technologies de pointe est essentiel pour assurer la transition technologique des entreprises.

Cela est particulièrement d’actualité sur notre continent, là où la population active doit doubler d’ici 2020 pour devenir la plus grande force de travail au monde en 2040. La majorité de ces futurs actifs ont grandi avec un téléphone mobile, tablette ou smartphone et auront développé cette culture mobile qu’ils considèrent comme un mode de vie normal. L’entreprise devra s’adapter à eux, et non l’inverse. Il sera donc primordial pour l’entreprise de se doter de profils polyvalents, tout en développant les compétences de ses ressources sur la mobilité.

Les entreprises se tournent vers la mobilité aussi pour s’adapter à leurs nouveaux clients

Pour construire un futur mobile, les entreprises doivent non seulement s’équiper des applications mobiles, collaboratives et agiles qui vont faciliter la communication entre leurs employés, mais également proposer à leurs clients des services mobiles adaptés. Cela est particulièrement crucial pour des secteurs comme la banque et les opérateurs télécoms. En effet,  le mobile permet d’apporter des services bancaires, administratifs, médicaux, scolaires, entrepreneuriaux…aux africains, dont 60 % vivent dans des zones rurales.

En décembre dernier, IBM et Apple ont annoncé un partenariat autour de solutions IBM MobileFirst for iOS, une nouvelle classe d’applications mobiles professionnelles et de services Cloud qui offrent aux utilisateurs iPhone et iPad professionnels l’accès aux données massives et aux capacités d’analyse IBM. Ces services sont disponibles pour les clients entreprise du secteur bancaire, les assurances, les services financiers, les télécommunications, et pour les gouvernements et compagnies aériennes, grâce à une collaboration sans précédent entre Apple et IBM.

Pour en donner un exemple concret d’utilisation, l’application Expert Tech permet aux techniciens intervenant sur terrain d’identifier la panne sur place, grâce à l’accès aux bases de données en ligne, ce qui permet de réduire sensiblement le temps de résolution des problèmes.

Les opérateurs télécoms ont tout intérêt à collaborer avec les startups locales

Les smartphones sont de plus en plus accessibles et les clients des opérateurs leur demandent par conséquent plus de services mobiles. Pour rester dans la course et fidéliser leurs clients, ces opérateurs doivent leur proposer de nouvelles applications et services qui leur facilitent la vie.

En Afrique, par exemple, où 80 % des utilisateurs n’ont pas de comptes bancaires, les opérateurs télécom ont déjà introduit des services bancaires tels que le Mobile Payment afin de répondre aux nouveaux modes de consommation. Nous citons ici le géant Vodafone et le premier opérateur mobile kényan, Safaricom, qui ont participé à la conception et au lancement en 2007 de M-Pesa au Kenya, un service de transfert d’argent et de paiement par mobile, hébergé sur des plateformes IBM.

Aujourd’hui M-Pesa s’exporte vers l’Europe, un bel exemple d’un savoir-faire africain qui s’exporte vers des pays «plus développés».

Mais pour être capables d’offrir de plus en plus de services mobiles à leurs utilisateurs, les opérateurs devront établir des partenariats avec les startups, au lieu de les considérer comme concurrentes ou, pire, les ignorer.

En Tunisie, prenons l’exemple d’Ooredoo, qui encourage les startups à travers son incubateur Intilaq ou d’IBM, qui forme les jeunes développeurs et leur offre un accès gratuit à sa plateforme de développement sur le Cloud Bluemix, à travers des événements tels que le IBM Hackathon ou le CEED-IBM Challenge.

Une question d’éducation

Naître avec un téléphone entre les mains, à l’instar des Millenials, façonne le mode de vie de cette génération connectée en permanence. Mais pour former les leaders informatiques de demain, cela ne suffit pas, il faut doter ces jeunes talents des compétences IT nécessaires.

Aujourd’hui, les universités l’ont bien compris, et sont en train d’adapter leurs cursus à ces nouvelles tendances, en nouant des partenariats avec les multinationales, et en adaptant leurs modes d’apprentissages, se tournant par exemple vers le e-learning (mais pas assez), et introduisant dans leurs cursus une forte composante d’enseignement appliqué, afin que leurs étudiants puissent avoir le pied dans l’entreprise dès leurs premières années de cursus.

La théorie est nécessaire, mais ce que demanderont les entreprises en fin de compte, c’est la connaissance du monde du travail et des compétences pratiques.

Le futur sera mobile, mais cette mobilité se prépare dès à présent. Et cela, les entreprises, les gouvernements et les Millenials, l’ont bien compris.

Tekiano avec communiqué

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