La Tunisie remporte la troisième place des subventions Ford Conservation and Environmental Grants

Ford Motor Company vient d’annoncer la liste des derniers lauréats de son programme «Conservation and Environmental Grants», d’une valeur totale de 120,000 dollars à partager entre les gagnants.

Les projets reçus proviennent de l’Algérie, du Bahreïn, d’Égypte, d’Irak, de la Jordanie, du Koweït, du Liban, du Maroc, du Sultanat d’Oman, du Qatar, de l’Arabie Saoudite, de la Tunisie, des Émirats Arabes Unis et du Yémen. Ces projets-là se sont concentrés sur trois thèmes principaux : l’éducation environnementale, la protection de l’environnement et l’ingénierie de sauvegarde et de la conservation.

L’Education environnementale

Lauréate du premier prix dans la catégorie « éducation environnementale » ainsi que d’une subvention d’une valeur de 15,000 dollars pour la mise en œuvre de son projet, Lina Nayel Al Tarawneh est l’initiatrice de « Green Mangroves » au Qatar. La subvention servira à proposer un apprentissage pratique au cours de voyage hebdomadaire en kayak vers l’île « Purple Island » avec pour but de satisfaire aux besoins des écoliers et des individus, de sensibiliser et, inévitablement, à terme, sauver les mangroves de la région d’Alkhor.

La seconde place a été remportée par le Groupe d’ornithologie du Maroc (Gomac), qui s’est vu accorder un financement de 12,000 dollars pour la préservation de la dernière zone humide naturelle sur la côte entre les régions de Mohammedia et El Jadida au Maroc. L’objectif de Gomac est de sensibiliser les populations locales à l’importance des zones humides de Dar Bouazza, actuellement menacées par l’activité humaine.

Le prix de la catégorie « éducation environnementale » a été gagné par l’ONG Torathiyat en Egypte pour un projet social qui se propose de traiter la question de la pollution de l’air et de l’eau dans la région rurale de Gizeh. Le programme qui se résume à la promotion des produits respectueux de l’environnement, à l’élimination correcte des bios déchets et à une tentative globale d’amélioration de la qualité de vie des communautés locales par des interventions à petite échelle, bénéficiera d’une subvention de 9,000 dollars.

Environnement Naturel

L’ingénieur agricole Abderrahmane Ait Hamou cherche à sauver les ruches traditionnelles du Maroc, en les développant et en les gérant conformément aux méthodes de production biologique. Concerné par le phénomène environnemental alarmant du déclin des abeilles, la subvention de 15,000 dollars dont a bénéficié Abderrahmane l’aidera à transformer les ruchers du pays d’une production traditionnelle, en apparence aléatoire, à un modèle biologique novateur qui pourrait augmenter le nombre d’abeilles dans la région.

Arrivé à la seconde place, le projet Arc en ciel s’est vu octroyer une subvention de 12,000 dollars. Le projet, lancé à l’initiative du Lebanese Conservation Volunteers (LCV), porte sur le changement climatique et sur les ravages et la menace croissante que fait porter l’urbanisation sur la biodiversité au Liban. Afin de lutter contre ces menaces, Arc en ciel, qui a bénéficié de plusieurs subventions de Ford, formera une équipe de bénévoles dont la mission serait la conservation des forêts du Liban. Cette équipe recevra une formation théorique et pratique intensive sur la sauvegarde et la conservation.

La Tunisie obtient la troisième place et la subvention de 9,000 dollars dans la catégorie «Environnement naturel », avec le projet de Sarra Arbaoui visant à améliorer la tolérance des végétaux au sel à l’aide de micro-organismes, une biotechnologie végétale pour l’adaptation aux changements climatiques. Le projet de Sarra Arbaoui mettra l’accent sur l’adaptation des espèces végétales au stress salin.

Ingénierie de Sauvegarde et de Conservation

Le Liban est arrivé en tête pour la catégorie « Ingénierie de sauvegarde et de conservation » grâce au projet du Centre de conservation de la nature de l’Université américaine de Beyrouth intitulé « Conservation et développement locaux grâce aux sciences ouvertes et collaboratives » qui se propose d’organiser des ateliers de concertations et de fournir les ressources scientifiques et la formation nécessaires pour évaluer et surveiller les résultats de sa base de données Green Map. Grâce à la subvention de 15,000 dollars, ce projet élaborera des « cartes vertes », qui répertorient les sites d’importance naturelle et les ressources environnementales dégradées dans 70 collectivités à travers le pays.

L’association de l’eau du Koweït, dirigée par les docteurs Saleh Al-Muzaini et Ahmad Al-Kofahi, a remporté la seconde place et se verra donc octroyée une subvention de 12,000 dollars pour son projet intitulé « Étude périodique statistique dans les installations éducatives pour mesurer la consommation d’eau au Koweït ». Le Koweït dispose du niveau de consommation d’eau le plus élevé au monde, avec une moyenne quotidienne d’environ 500 litres par habitant. L’association recueillera et analysera les données obtenues des écoles et fournira au gouvernement ses conclusions dans l’espoir d’un meilleur niveau de conservation de l’eau à l’avenir.

Remportant la troisième place et le dernier prix des trois principales catégories, le projet marocain de lutte contre les sacs plastiques, initié par Aicha El Moutaouakkel, obtient une subvention de 9,000 dollars, destiné à soutenir un programme de sensibilisation et d’éducation au profit des étudiants. Le projet ambitionne de mettre un point final définitif à l’utilisation des sacs plastiques, pour le bien de l’environnement.

Catégories spéciales

Deux autres gagnants reportant chacun une subvention Ford de 6,000 dollars ont été sélectionnés. Il s’agit de Christopher Narinder Singh Poonian de l’Université de Nottingham au Royaume-Uni qui se propose de travailler avec les communautés de pêcheurs bédouins du sud Sinaï à la conservation de leurs activités de pêche dans les récifs coralliens en utilisant les connaissances culturelles et traditionnelles. Le projet, véritable pont reliant l’ancestral au moderne, est un digne bénéficiaire de la subvention accordée au titre de la catégorie « Meilleur projet dans l’engagement communautaire ».

Le prix des « Meilleurs travaux de recherche » a été décerné à Sarra Arbaoui qui se voit ainsi octroyer une subvention de 6,000 dollars qui s’ajoute à la subvention reçue pour sa troisième place dans la catégorie « Environnement naturel », soit un total de 15,000 dollars pour son projet de biotechnologie végétale pour l’adaptation aux changements climatiques. La tolérance au sel dans les cultures permet une utilisation plus efficace de l’eau d’irrigation de mauvaise qualité et des sols marginaux et contribue également à atténuer la perte de rendement. Le projet qui porte actuellement son attention sur la Tunisie pourrait un jour bénéficier au monde entier.

« Ford Motor Company s’engage à la préservation de l’environnement pour les générations futures et pour fournir des solutions environnementales ingénieuses qui contribuent à une planète durable », a déclaré Jacques Brent, président Ford Afrique et Moyen-Orient. « Des initiatives à l’instar du programme Conservation et subventions environnementales de Ford démontrent un engagement à encourager, soutenir et récompenser les actions des individus, des groupes et des organismes à but non lucratif dans la réalisation du même objectif ».

Depuis sa création il y a 16 ans, le programme de subventions Ford est devenu l’une des plus importantes initiatives privées de ce genre dans la région, créé pour inciter les individus et les groupes à but non lucratif à donner de leur temps et de leur expertise pour préserver le bien-être environnemental de leurs communautés.

Depuis sa création, le programme de subvention pour la sauvegarde et l’environnement de la Ford Motor Company a reçu le soutien de diverses autorités environnementales gouvernementales et non gouvernementales du Moyen-Orient, notamment celui du Fonds mondial pour la nature, l’Emirates Wildlife Society, le Forum arabe pour l’environnement et le développement et le bureau de l’UNESCO à Doha.

Les lauréats sont sélectionnés par un jury composé d’universitaires et de dirigeants d’organisations environnementales régionales. Les juges sont des environnementalistes chevronnés ou des académiciens de la région soigneusement sélectionnés en fonction de la couverture géographique, de l’âge et de la parité des sexes. Les initiatives sont choisies pour leur sens du devoir bien ancré, leur engagement à maximiser les ressources disponibles et leur capacité à atteindre les objectifs et à fournir les programmes et les services prévus.

Tekiano avec communiqué

 

 

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