Migration digitale : Le malheur de WhatsApp fait le bonheur de Telegram !

L’application WhatsApp subirait une douloureuse hémorragie de ses utilisateurs, et ce «… après le lancement de ses nouvelles conditions d’utilisation et l’annonce de certaines données partagées avec Facebook ». Cette situation profiterait, selon certains médias, dont RFI (Radio France internationale, «… à l’application de messagerie Telegram ». Le réseau enregistre plus de 25 millions de nouveaux utilisateurs depuis début janvier, notamment en Europe, Amérique latine, Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Et Telegram n’est pas le seul à bénéficier de ce retournement de situation. C’est le cas aussi de l’application “Signal“ qui aurait enregistré pas moins de 7,5 millions d’inscriptions en seulement quelques semaines. Ce sont des statistiques révélées par la Commission des affaires intérieures du Parlement britannique, citée par RFI.

Mais quelle mouche a piqué WhatsApp ?

Au commencement, WhatsApp, application devenue très populaire auprès des utilisateurs, avait indiqué au milieu de l’année 2020 avoir introduit, dans ses conditions d’utilisation, telle que “partager certaines informations des utilisateurs à sa maison-mère, Facebook…“. Or, « l’application Signal (lancée par une association à but non lucratif) répond le mieux à cette demande. Elle ne collecte aucune de ces données si ce n’est le numéro de téléphone nécessaire pour l’inscription ».

Nos confrères de la radio française pensent que «Telegram a un fonctionnement plus opaque. Elle collecte les adresses IP et le cryptage des messages n’y est pas automatique. Il faut l’activer manuellement, ce qui est d’ailleurs impossible sur les conversations de groupe».

Et la radio d’ajouter : depuis sa création en 2013, cette application de messagerie se veut comme  “un outil de résistance“. Elle serait largement utilisée par les militants pro-démocratie à Hong Kong ou en Biélorussie. Pareil en Iran où l’usage de Telegram représente presque deux tiers de la bande passante.

Enfin, les conspirationnistes d’extrême droite aux Etats-Unis se sont réfugié sur Telegram dès que leurs comptes ont été fermés par Twitter et Facebook. Mais, selon le Boston Globe, « Telegram a dû bloquer plusieurs centaines de messages de militants appelant à la violence avant l’inauguration de Joe Biden ».

Question à plusieurs centaines de millions de dollars : combien de temps durera cette embellie pour Telegram ?

T.B.

 

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