Quel avenir pour les villes tunisiennes?: L’attractivité territoriale comme levier de développement

Offrir une qualité de vie satisfaisante pour les habitants, inciter une dynamique économique locale et créer des opportunités d’emplois et d’intégration sociale, c’est l’objectif de réflexion menée par Cities Alliances, en partenariat avec l’association tunisienne des urbanistes et l’instance d’accompagnement du processus Décentralisé (IPAPD).

L’événement organisé par Cities Alliance, organisation internationale basée à Bruxelles sous la tutelle de l’UNOPS,  a lieu dans le cadre du projet MadinatounaII, financé par SECO ( la direction du développement et de la coopération suisse). Il s’est tenu à Sousse le 16 et 17 mars autour de “l’attractivité territoriale comme levier de développement local inclusif et durable”.

Cities Alliance est un partenariat global qui œuvre dans la lutte contre la pauvreté urbaine et la promotion du rôle des villes dans le développement inclusif et durable.

Mme Nazek Ben Jannet, Cheffe du bureau Cities Alliance en Tunisie a présenté l’approche méthodologique d’élaboration des Stratégies de Villes et les enjeux et défis de  son opérationnalisation.

“Cities Alliance a appuyé dans une première phase  8 communes (Béja ,Jendouba, Msaken,Kairouan,Sidi Bouzid, Gabès, Médenine et Tataouine) pour élaborer leurs stratégies de ville, ensuite, dans une 2ème phase, Cities Alliance est en train d’appuyer 4 communes (Béja, Jendouba, Médenine et Tataouine) pour l’opérationnalisation de leurs  stratégies  à travers l’élaboration de Plans de développement locaux et et la préparation et la réalisation de projets avec la levée de fonds ” avait développé Mme Ben Jannet.

Le projet MADINATOUNA II est l’un des axes principaux du Programme Pays de Cities Alliance en Tunisie. Il vise à promouvoir le développement local durable et inclusif dans quatre villes partenaires : Béja, Jendouba, Médenine et Tataouine.

L’objectif ultime de ce forum est de réussir à ce que chaque territoire puisse retenir et attirer des  entreprises, des investissements, des visiteurs et offrir de meilleures conditions de vie aux citoyens, en les fixant dans leurs territoires.

Cela ne peut bien entendu être possible sans la coopération  de plusieurs acteurs (ministères, gouvernorats, communes, agences de promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat, entreprises, associations,  des chercheurs…).

Ce forum a permis d’échanger, pendant deux jours, autour des outils, approches et modalités les plus adéquates pour mettre en œuvre des stratégies de promotion de l’attractivité territoriale avec un retour sur des expériences et de bonnes pratiques , afin d’associer le stratégique à l’opérationnel.

“L’attractivité du territoire n’est pas uniquement l’affaire du planificateur territorial, mais une co-construction portée par l’ensemble des acteurs et des initiatives économiques, communautaires, associatives qui gagne à être fédérée et animée par la commune”, avait développé Mme Mariem Oueslati Ameur “experte en marketing territorial, et représentante de l’agence Attractive City “.

Des représentants de ministères et de communes ont présenté des témoignages sur des expériences réussies de développement local a l’instar de la commune de Gabès, celle de Dahar, Msaken, Balta Bou Aouane et Dkhilet Toujane.

“Il faut repenser les instruments d’aménagement qui sont actuellement en totale déconnexion avec la planification économique et avec les besoins réels des territoires pour qu’ils deviennent des instruments de développement territorial durable “ a développé Mme Hend Ben Othman, présidente de l’association tunisienne des urbanistes.

La question de l’attractivité territoriale se pose avec acuité dans le contexte de mise en place de la décentralisation et de de la nécessité pour les communes de répondre au besoin des citoyens en terme d’investissement , d’emploi, et d’accès aux services urbains et équipements publics.

A ce titre Monsieur Walid Ben Haj Amor (directeur général du groupe COMETE Engineering et vice président de l’IACE) avait insisté sur le fait que “il faut créer des conditions de vie équivalentes de siliana, à Béja ou à Tunis, pour créer l’attractivité et faire en sorte qu’on veuille s’y installer avec sa famille et y trouver du travail”.

Et c’est l’objectif commun de tous les intervenants, à savoir mettre en place des démarches concrètes, à l’instar  de l’avancement du projet MadinaTouna II, pour favoriser l’attractivité des territoires en Tunisie,  au profit d’un développement local durable et inclusif.

Tekiano avec communiqué

 

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