Variole du Singe: Tout ce que vous devez savoir!

On en parle de plus en  plus. Le virus du variole du signe sévit actuellement dans plusieurs pays à travers le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, considère qu’il n’est pas aussi contagieux que le Virus du Coronavirus. Néanmoins, l’OMS accorde à cette flambée épidémique une priorité élevée afin d’éviter toute nouvelle propagation et considère depuis de nombreuses années la variole du singe comme étant un pathogène prioritaire.

Nous partageons avec vous dans ce qui suit  tout ce que vous devez savoir sur la Variole du Singe (Monkeypox), des questions réponses préparées par l’Organisation mondiale de la Santé pour connaitre la maladie et prévenir sa propagation.

Qu’est-ce que la variole du singe ? ‎

La variole du singe est une maladie provoquée par le virus de l’orthopoxvirose simienne. Il s’agit d’une zoonose virale, c’est-à-dire un virus qui peut être transmis à l’être humain par les animaux. Il peut également se transmettre d’une personne à une autre.

Où observe-t-on habituellement des cas de variole du singe ?‎

La variole du singe touche généralement les pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, qui abritent des forêts tropicales humides et où vivent des animaux potentiellement porteurs du virus. On observe parfois des cas de variole du singe chez l’être humain en dehors de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, qui sont liés à des voyages en provenance de régions où la maladie est endémique.

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

Les symptômes classiques de la variole du singe sont les suivants : fièvre, maux de tête intenses, douleurs musculaires, douleurs dorsales, fatigue, gonflement des ganglions lymphatiques, éruption cutanée ou lésions. L’éruption cutanée apparait généralement un à trois jours suivant l’apparition de la fièvre. Les lésions cutanées sont généralement plates ou légèrement en relief ; elles peuvent contenir un liquide clair ou jaunâtre, puis former une croûte qui se dessèche et finit par tomber. Le nombre de lésions varie de quelques-unes à plusieurs milliers. L’éruption cutanée se concentre généralement sur le visage, la paume de la main et la plante des pieds. Des lésions peuvent également apparaitre au niveau de la bouche, des organes génitaux et des yeux.

En général, les symptômes disparaissent spontanément au bout de deux à quatre semaines sans traitement. Si vous présentez des symptômes évocateurs de la variole du singe, veuillez consulter un professionnel de santé. Faites-lui savoir si vous avez été en contact étroit avec un cas présumé ou confirmé de variole du singe.

Peut-on mourir de la variole du singe ?

Dans la plupart des cas, la variole du singe disparaît spontanément au bout de quelques semaines, mais chez certaines personnes, elle peut entraîner des complications, voire la mort. Les nouveau-nés, les enfants et les personnes atteintes d’un déficit immunitaire sous-jacent courent le risque de développer des symptômes plus graves de la maladie et d’en mourir.

Les complications chez les personnes atteintes de formes graves de variole du singe sont les suivantes : infections cutanées, pneumonie, confusion et infections oculaires pouvant entraîner une perte de la vision. Dans les pays où la maladie est endémique, environ 3 à 6 % des cas signalés ces dernières années ont entraîné des décès, souvent chez des enfants et des personnes suspectées de présenter d’autres pathologies. Il est toutefois important de noter que ce chiffre peut être une surestimation étant donné que la surveillance dans les pays d’endémie est limitée.

Comment la variole du singe se transmet-elle de l’animal à l’être humain ?

La variole du singe peut se transmettre à l’être humain lorsqu’il entre en contact physique avec un animal infecté. Les animaux hôtes sont notamment les rongeurs et les primates. Afin de réduire les risques de transmission de la variole du singe par les animaux, il faut éviter tout contact non protégé avec des animaux sauvages, en particulier avec des animaux malades ou morts (y compris le contact avec leur viande ou leur sang). Dans les pays où la variole du singe est endémique et où les animaux sont porteurs de la maladie, tout aliment contenant de la viande ou des produits animaux doit être bien cuit avant d’être consommé.

Comment la variole du singe se transmet-elle d’une personne à une autre ?

Les personnes atteintes de la variole du singe sont contagieuses tant qu’elles présentent des symptômes (généralement entre deux et quatre semaines). La transmission peut se faire par contact physique étroit avec une personne présentant des symptômes. L’éruption cutanée, les liquides corporels (tels que le liquide, le pus ou le sang provenant des lésions) et les croûtes sont particulièrement infectieux. Les vêtements, le linge de lit, les serviettes et les objets tels que les ustensiles de cuisine et la vaisselle qui ont été contaminés par le virus par contact avec une personne infectée peuvent aussi être source de transmission.

Les ulcères, les lésions et les boutons au niveau de la bouche peuvent aussi être contagieux, ce qui veut dire que le virus peut se transmettre par la salive. Les personnes qui sont en contact étroit avec une personne infectieuse, notamment leurs soignants, les membres de leur famille et leurs partenaires sexuels, sont donc davantage exposées au risque d’infection.

Le virus peut également se transmettre de la femme enceinte au fœtus à travers le placenta, ou d’un parent infecté à l’enfant à l’accouchement ou après la naissance par un contact peau à peau.

On ignore pour l’instant si les personnes qui ne présentent pas de symptômes peuvent transmettre la maladie.

Quelles sont les personnes à risque ?

Toute personne qui a un contact physique étroit avec une personne présentant des symptômes de la variole du singe, ou avec un animal infecté, présente un risque élevé d’infection. Les personnes vaccinées contre la variole sont susceptibles de bénéficier d’une certaine protection contre la variole du singe. Cependant, il est peu probable que les personnes les plus jeunes aient été vaccinées contre la variole, car la vaccination contre cette maladie a cessé dans le monde entier en 1980 lorsque la variole a été déclarée première maladie humaine à avoir été éradiquée. Si les personnes vaccinées contre la variole bénéficient d’une certaine protection contre la variole du singe, elles doivent toutefois prendre des mesures de précaution pour se protéger et pour protéger les autres.

Les nouveau-nés, les enfants et les personnes atteintes d’un déficit immunitaire sous-jacent courent le risque de développer des symptômes plus graves de la maladie et d’en mourir. Les soignants sont également plus à risque en raison de leur exposition prolongée au virus.

Comment puis-je me protéger et protéger les autres contre la variole du singe ?

Vous pouvez réduire vos risques de contracter la variole du singe en limitant vos contacts avec des cas présumés ou confirmés de la maladie.

Si vous devez être en contact physique avec une personne atteinte de la variole du singe parce que vous êtes soignant ou que vous vivez ensemble, encouragez la personne infectée à s’isoler et, si possible, à couvrir toutes ses lésions cutanées (par exemple, en portant des vêtements sur les parties atteintes). Lorsque vous êtes en contact étroit avec cette personne, surtout si elle tousse ou si elle présente des lésions au niveau de la bouche, il faudra veiller à ce qu’elle porte un masque médical. Vous devriez également en porter un. Évitez le contact peau à peau autant que possible et utilisez des gants jetables si vous devez toucher des lésions. Portez un masque lorsque vous manipulez des vêtements ou du linge de lit si la personne infectée ne peut pas le faire elle-même.

Lavez-vous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou avec une solution hydroalcoolique, en particulier après avoir été en contact avec la personne infectée ou après avoir touché ses vêtements, ses draps, ses serviettes ou tout autre objet ou surface qu’elle aurait touché ou qui aurait pu être en contact avec ses lésions ou avec ses sécrétions respiratoires (par exemple, des ustensiles de cuisine ou de la vaisselle). Lavez les vêtements, les serviettes, les draps et les ustensiles de cuisine de la personne infectée avec de l’eau chaude et du détergent. Nettoyez et désinfectez toutes les surfaces contaminées et éliminez les déchets contaminés (par exemple, les pansements) de manière appropriée.

Les enfants peuvent-ils attraper la variole du singe ?

Oui. Les enfants sont davantage susceptibles de développer des symptômes graves que les adolescents et les adultes. Le virus peut également être transmis au fœtus ou au nouveau-né à l’accouchement ou dès les premiers contacts physiques.

Que faire si je pense avoir attrapé la variole du singe ?

Si vous pensez présenter des symptômes ou avoir été en contact étroit avec une personne atteinte de la variole du singe, veuillez contacter un professionnel de santé pour obtenir des conseils, vous faire dépister et vous faire soigner. Si possible, isolez-vous et évitez tout contact étroit avec les autres. Lavez-vous régulièrement les mains et suivez les instructions ci-dessus pour éviter de contaminer les autres. Votre soignant prélèvera un échantillon sur vous pour le tester afin que vous puissiez être pris en charge.

Existe-t-il un vaccin contre la variole du singe ?

Il existe plusieurs vaccins contre la variole qui offrent une certaine protection contre la variole du singe. Un vaccin plus récent contre la variole (MVA-BN, également connu sous les noms d’Imvamune, d’Imvanex ou de Jynneos) a été approuvé en 2019 pour la prévention de la variole du singe, mais sa disponibilité est encore limitée. L’OMS travaille avec le fabricant pour améliorer l’accès à ce vaccin. Les personnes qui ont été vaccinées contre la variole dans le passé bénéficient également d’une certaine protection contre la variole du singe. Les vaccins classiques contre la variole ne sont plus disponibles pour le grand public et il est peu probable que les personnes âgées de moins de 40 à 50 ans aient été vaccinées, car la vaccination contre cette maladie a cessé en 1980 lorsque la variole a été déclarée première maladie éradiquée. Il est toutefois probable que certains soignants et membres du personnel des laboratoires aient reçu un vaccin plus récent contre la variole.

Existe-t-il un traitement contre la variole du singe ?

Les symptômes de la variole du singe disparaissent généralement par eux-mêmes sans nécessiter de traitement. Il est important de soigner les éruptions cutanées en les laissant sécher à l’air libre, si possible, ou en les recouvrant d’un pansement humide pour protéger la zone atteinte en cas de besoin. Ne touchez pas les plaies situées au niveau de la bouche ou des yeux. Il est possible d’utiliser un bain de bouche ou un collyre à condition d’éviter tout produit contenant de la cortisone. L’administration d’immunoglobuline antivaccine peut être recommandée dans les cas les plus graves. Un traitement antiviral mis au point pour traiter la variole (tecovirimat, commercialisé sous le nom de TPOXX) a également été approuvé pour le traitement de la variole du singe en janvier 2022.

Dans quelles régions du monde peut-on actuellement contracter la variole du singe ?

Depuis 1970, des cas de variole du singe été signalés dans 11 pays d’Afrique : Bénin, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Gabon, Côte d’Ivoire, Libéria, Nigéria, République du Congo, Sierra Leone et Soudan du Sud.

Des cas surviennent occasionnellement dans des pays où la maladie n’est pas endémique. Cela concerne généralement des personnes qui ont voyagé dans des pays où la maladie est endémique. Un cas de flambée épidémique a ainsi été causé par contact avec des animaux qui avaient été infectés par d’autres petits mammifères importés.

En mai 2022, de nombreux cas de variole du singe ont été observés dans plusieurs pays où la maladie n’est pas endémique. Ce phénomène est inhabituel par rapport aux tendances passées. L’OMS travaille en collaboration avec tous les pays touchés pour renforcer la surveillance et fournir des conseils sur la manière de stopper la propagation du virus et de prendre en charge les personnes infectées.

Que sait-on de l’épidémie de variole du singe observée dans plusieurs pays en mai 2022 ?

Des cas de variole du singe ont été observés en mai 2022 dans plusieurs pays où la maladie n’est pas endémique. Au 19 mai 2022, des cas avaient été signalés dans 10 pays où la maladie n’est pas endémique. Des cas supplémentaires font actuellement l’objet d’un examen. Pour de plus amples informations, veuillez consulter ce lien (en anglais).

À l’exception des cas signalés sporadiquement chez des voyageurs en provenance de pays d’endémie, les cas signalés dans des zones où la maladie n’est pas endémique qui ne sont pas liés à des voyages en provenance de pays endémiques sont inhabituels. À ce jour (mai 2022), aucun lien manifeste n’a été établi entre les cas signalés de variole du singe et des voyages en provenance de pays d’endémie, ni avec des animaux infectés.

Nous sommes conscients que cette épidémie est préoccupante, en particulier pour les proches des personnes infectées. Notre priorité pour le moment est de sensibiliser les personnes les plus à risque et de prodiguer des conseils sur la façon de limiter la propagation du virus d’une personne à une autre. Il est également important que les agents de santé publique soient capables de détecter les cas et de prendre en charge les patients. Il est surtout essentiel de ne pas stigmatiser les personnes touchées par cette maladie. L’OMS s’efforce de soutenir les États Membres dans leurs activités de surveillance, de préparation et de riposte à l’épidémie de variole du singe dans les pays touchés.

Des études sont en cours dans les pays touchés afin de déterminer quelle est la source d’infection de chaque cas, et des mesures sont prises pour prendre en charge les patients et limiter la propagation du virus.

Y a-t-il un risque que cela se transforme en une épidémie à plus grande échelle ?

La variole du singe n’est généralement pas considérée comme très contagieuse, car il faut avoir un contact physique étroit avec une personne infectieuse (par exemple, un contact peau à peau) pour que la maladie se transmette d’une personne à une autre. Le risque est faible pour le grand public. L’OMS accorde à cette flambée épidémique une priorité élevée afin d’éviter toute nouvelle propagation et considère depuis de nombreuses années la variole du singe comme étant un pathogène prioritaire. Les cas de variole du singe que l’on observe actuellement sont inhabituels, car aucun lien n’a été établi avec des voyages en provenance de pays où la maladie est endémique ni avec des animaux importés depuis ces pays. La priorité pour l’OMS est de déterminer comment le virus se propage et de protéger davantage de personnes contre l’infection. Sensibiliser le public à cette situation nouvelle permettra de stopper la propagation du virus.

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La variole du singe est-elle une infection sexuellement transmissible ?

La variole du singe peut se transmettre d’une personne à une autre à travers un contact physique étroit, y compris par contact sexuel. On ignore pour l’instant si la variole du singe peut se transmettre par voie sexuelle (par exemple, par le sperme ou les sécrétions vaginales), mais elle peut se transmettre par contact direct peau à peau avec des lésions pendant un rapport sexuel.

La variole du singe peut provoquer une éruption cutanée au niveau des organes génitaux et de la bouche, ce qui est susceptible de contribuer à la transmission du virus pendant un rapport sexuel. Le virus peut se transmettre lors d’un contact de bouche à peau en cas de lésions au niveau de la bouche ou de la peau.

L’éruption cutanée provoquée par la variole du singe peut ressembler à l’éruption provoquée par certaines maladies sexuellement transmissibles, comme l’herpès ou la syphilis. Cela pourrait expliquer pourquoi plusieurs cas ont été identifiés dernièrement chez des hommes qui se rendaient en consultation dans des centres de santé sexuelle.

Le risque de contracter la variole du singe ne se limite pas aux personnes sexuellement actives ni aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Quiconque a un contact physique étroit avec une personne infectieuse risque de contracter la maladie. En cas de symptômes évocateurs de la variole du singe, il est impératif de consulter un professionnel de santé immédiatement.

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont-ils plus de risques de contracter la variole du singe ?

La variole du singe se transmet d’une personne à une autre par contact physique étroit. Le risque de contracter la variole du singe ne se limite pas aux personnes sexuellement actives ni aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Quiconque a un contact physique étroit avec une personne infectieuse risque de contracter la maladie. En cas de symptômes évocateurs de la variole du singe, il est impératif de consulter un professionnel de santé immédiatement. Cela concerne notamment les personnes qui sont en contact avec des communautés où des cas ont été signalés.

Plusieurs cas signalés dans des pays où la maladie n’est pas endémique concernent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces cas ont été détectés dans des centres de santé sexuelle. Si l’on entend surtout parler de cas de variole du singe chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, c’est sans doute parce que ce groupe de population a généralement davantage recours aux soins. L’éruption cutanée provoquée par la variole du singe est semblable à celle provoquée par certaines maladies sexuellement transmissibles, comme l’herpès ou la syphilis, ce qui pourrait expliquer pourquoi un certain nombre de cas sont détectés dans des centres de santé sexuelle. Il est probable que nous identifions des cas dans la population plus générale à mesure que nous en saurons davantage sur la maladie.

Quelle est la réponse de l’OMS aux messages stigmatisants qui circulent en ligne concernant la variole du singe ?

Nous avons vu circuler des messages stigmatisant à l’égard de certains groupes de population depuis l’apparition de l’épidémie de variole du singe. Nous tenons à affirmer très clairement que cela est inacceptable. Premièrement, toute personne qui a un contact physique étroit, de quelque nature que ce soit, avec une personne infectée par la variole du singe est exposée au risque de contracter la maladie, quels que soient son identité, ses activités, les personnes avec lesquelles elle choisit d’avoir des rapports sexuels ou tout autre facteur. Deuxièmement, il est inacceptable de stigmatiser quelqu’un en raison d’une maladie ou d’un problème de santé. La stigmatisation ne fait qu’aggraver les choses et nous empêchera de mettre fin au plus vite à cette épidémie. Nous devons tous nous mobiliser pour soutenir les personnes qui ont été infectées ou qui contribuent à la prise en charge des personnes malades. Nous savons comment stopper cette maladie et comment nous protéger et protéger les autres. La stigmatisation et la discrimination sont toujours

Pourquoi appelle-t-on cette maladie la « variole du singe » ?

La maladie est appelée « variole du singe », car elle a été détectée pour la première fois en 1958, dans le cadre d’activités de recherche, chez des colonies de singes en captivité. Ce n’est que plus tard, en 1970, que des cas de variole du singe ont été détectés chez l’être humain.

Tekiano avec OMS

 

 

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