Khalifa Guesmi condamné à 5 ans de prison : Le SNJT décide un “rassemblement de colère” le 18 mai

Le journaliste Khalifa Guesmi à été condamné à cinq ans de prison suite au jugement rendu par la cour d’appel de Tunis. A cet effet, le SNJT, Syndicat des journalistes tunisiens, a annoncé l’organisation d’un “rassemblement de colère” jeudi 18 mai, à partir de 10h30 devant les locaux du syndicat.

Le syndicat national des journalistes tunisiens a été choqué lundi 15 mai, par la décision de la chambre spécialisée dans les affaires terroristes de la cour de Tunis de condamner Khalifa Guesmi, correspondant de la radio “Mosaïque FM” à Kairouan, à cinq ans de prison pour avoir publié une information d’une source officielle de sécurité, en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme, lit-on dans le communiqué de la SNJT.

Cette décision de justice constitue le plus haut verdict en appel dans l’histoire de la presse tunisienne, sans précédent même dans tous les régimes dictatoriaux de la Tunisie, et est une indication politique pour accélérer la punition de la presse et des journalistes en utilisant le système judiciaire.

Le syndicat national des journalistes tunisiens condamne cette décision injuste et la considère comme une traduction claire et pratique de la politique de répression de la liberté de la presse, des médias et de l’expression. Il met en garde contre le danger de la violation de la constitution et des conventions internationales signées par l’Etat tunisien, ainsi que des lois relatives à la liberté de la presse, qui limitent la poursuite des journalistes conformément au décret-loi 115.

Le syndicat considère que la condamnation de Khalifa Guesmi en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme est un abus de pouvoir, une stratégie ciblée révélant qui viole les procédures et le droit de la défense et persécute les journalistes.

Le syndicat des journalistes impute à la classe politique la responsabilité de la détérioration de la situation des libertés en Tunisie et de l’utilisation du pouvoir judiciaire pour réprimer les journalistes, les syndicalistes et les militants.

Par ailleurs, le syndicat mobilise ses structures et ses membres pour faire face à cette dérive dangereuse. Il appelle toutes les forces de la société à unir leurs efforts pour défendre les acquis de la révolution tunisienne en termes de liberté d’expression et du journalisme.

Tekiano avec SNJT

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