Tunisie : Fresque jazzy à Tabarka

Le Tabarka Jazz Festival est out ! Le Festival International de Tabarka est in. Nabil Khemir, Atef Lakhoua et Adel Jouini seront aussi sur la même scène que Raul De Sousa, Alpha Blondy, et Al Di Meola.

Exit le Tabarka Jazz Festival ! C’est le Festival International de Tabarka qui prend place cette année. Le nouveau concept a voulu laissé au jazz son importance dans la programmation estivale de la ville du corail avec une session «Tabarka Jazz» où quelques jazzmen tunisiens côtoient de grosses pointures internationales du jazz.


Raul De Sousa (10/07), Alpha Blondy (11/07), Al Di Meola (12/07), Manu Le Prince (14/07), Deborah J. Carter (16/07), Courtney Pine et Boi Akih (17/07), Joachim Kûhn & Rabih Abou Khalil (18/07) ou encore Mik Stern (19/07) défileront tous du 10 au 19 juillet sur la scène de la session Tabarka Jazz au festival international de la place. Ces derniers seront côtoyés par des jazzmen tunisiens. Nabil Khemir, Atef Lakhoua et Adel Jouini seront aussi sur cette même scène. Est-ce que cette pléiade d’artistes pourra faire oublier aux amateurs de jazz et les habitués du Tabarka Jazz Festival l’été dernier où le festival n’a pas eu lieu ? Un été où le silence a régné sur les nuits de la ville du corail qui s’est habitué à l’ambiance festive de quatre festivals qui se succédaient de juillet à septembre. Sous l’amertume des observateurs de la scène culturelle et des mélomanes ce gâchis a été commis. Espérons que cette session fera disparaître le goût amer de l’été dernier.

Ouverture inventée !

Lors de cette session, le jazz man tunisien, Nabil Khemir partagera la soirée d’ouverture avec Raul de Souza, vendredi 10 juillet, à la Basilique de Tabarka comme le veut la tradition. Nabil Khemir cherche à fusionner la musique de son enfance, arabo-andalouse, avec celle de son adolescence, le funk et le jazz. Un métissage mis en musique par un instrument inventé par ses bons soins, un assemblage d’une guitare et d’un oud. Un instrument qu’il a baptisé «Rayjam», pour un «rayon d’improvisation musicale». La deuxième partie de la soirée sera consacré à Raul De Souza qui lui aussi, à son tour, a créé son propre instrument le « Souzabone », atypique, qui se caractérise par un son très particulier tranchant avec les trombones acoustiques. Ce musicien brésilien est de fait l’un des meilleurs trombonistes du moment.


Expériences d’ici et d’ailleurs

Atef Lakhoua, plus versé dans le blues que le jazz, est programmé, mardi 14 juillet, pour la même soirée que Manu Le Prince. Son Altesse fait partie des précurseurs ceux qui ont lancé les premières étincelles d’un mouvement de musique afro américaine en Tunisie aux côtés de Fawzi Chekili et autres. Ce guitariste-compositeur a quelques albums à son registre tel qu’ «Attitudes » où il présente blues et rock dont l’influence de Gary Moore et de Joe Satriani saute aux oreilles des bons entendeurs. Quant à Manu Le Prince, chanteuse au timbre chaud et sensuel, auteur et compositeur, elle est dans un registre de latin jazz. Avec sa voix chaude et sensuelle, elle donne plus de couleur au jazz en le fusionnant avec la bossa nova et autres musiques latines.
Adel Jouini est le troisième de ce trio tunisien participant à « Tabarka Jazz ». Ce dernier sera en concert, jeudi 16 juillet, avec Deborah J. Carter. Adel, fils de l’emblématique Hedi Jouini, guitariste et chanteur, il est d’un riche background musical puisant dans le jazz et le rythm‘n’blues comme dans d’autres genres de musique afro américaine et latine, ce dernier tente une approche éclectique dans son projet musical. Alors que Deborah J. Carter a déjà fait du chemin dans cette approche en partant des Etats Unis, terre d’origine du jazz vers la multiplication d’expériences avec musiciens d’Europe et d’ailleurs.

Thameur Mekki

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