Adsense: Dollars pour Tunisiens peinards

Des éditeurs tunisiens toucheraient entre 800 et 2000 dollars mensuels soit entre 1000 et 2700 de nos dinars, grâce à Google Adsense. De quoi donner l’eau à la bouche à nos blogueurs, qui multiplient les posts sans percevoir un kopeck.

Comment gagner de l’argent facilement et sans bouger de chez soi ? Un rêve vieux comme le monde dont le web a souvent promis la réalisation. Sauf que les sites affichant cette promesse ne sont souvent que des arnaques plus ou moins habilement présentées. Cependant, quelques Tunisiens s’en foutent réellement plein les poches en restant peinards, à la maison. Grâce à Google Adsense, ce programme publicitaire qui «trouve des annonces qui correspondent au contenu de votre site et vous percevez une rémunération à chaque fois que les internautes cliquent dessus.»

Il s’agit en fait d’un programme ouvert à n’importe quel éditeur de site (statique, blog, portail, forum…), sans exigence d’audience minimale. C’est ce point précis qui fait son intérêt: contrairement aux autres régies publicitaires en ligne, tout le monde peut afficher des pub Adsense sur son site et espérer gagner de l’argent.

L’éditeur est payé en fonction du nombre de clics. Or il faut beaucoup de connaissances techniques et d’optimisation pour espérer avoir un grand nombre de clics qui sera converti en un chiffre d’affaire mensuel intéressant.


Certains se sont positionnés en champion incontestés des revenus adsense. Parmi eux, Jeremy Schoemaker de Shoemoney.com, l’un des rares a avoir été autorisé par Google à divulguer ses revenus mensuels de … 132.994 $.

Une bonne source de revenus pour les Tunisiens?

En Tunisie, certains éditeurs de sites ont depuis longtemps basé leur business model sur Google Adsense. Quelques-uns arrivent même à générer des revenus intéressants. Il n’est pas aujourd’hui possible de savoir qui gagne combien grâce à Adsense, pour la simple raison que Google interdit dans ses conditions d’utilisation la divulgation de telles informations. Mais selon certaines estimations et indiscrétions, les éditeurs tunisiens les mieux rémunérés toucheraient entre 800 et 2000 dollars mensuels soit entre 1000 et 2700 de nos dinars. Un joli salaire qui doit donner l’eau à la bouche à beaucoup de nos blogueurs, qui multiplient les posts sans percevoir un kopeck.

Sauf que pour atteindre ce niveau de gains, il faut forcément drainer un trafic important ou alors être référencés sur des mots-clés très chers comme ceux relatifs au secteur médical.

Waleg.com se proclame, avec ses 2 millions de pages vues par mois, comme étant le blog Gossip le plus visité dans le monde arabe. Lancé par le tunisien Ziad Barouni et sa femme Hana Rahman, Waleg se base pour ses revenus quasi-exclusivement sur Google Adsense.

Si Waleg demande un effort de création de contenu constant pour drainer du trafic, d’autres sites tunisiens affichent une audience importante sans avoir besoin d’un tel contenu éditorial.

Cap-tunisie.com, est certainement le portail touristique tunisien le plus visité. Et pour cause! Essayez de taper n’importe quel mot en rapport avec le tourisme tunisien (hotel tunisie, voyage tunisie…) et vous tomberez inexorablement sur Cap-tunisie dans les tout premiers résultats. Cap-Tunisie, dont le contenu n’évolue pas vraiment, se base également de manière quasi-exclusive sur Google Adsense pour générer des revenus.


Les sites de petites annonces, à fort trafic, peuvent aussi assurer des revenus intéressant en Google Adsense. Ballouchi.com, certainement le plus ancien site de petites annonces tunisiens, et Tunisie-annonce.com, bien que ne se basant pas uniquement sur Adsense, ont fait de la régie de Google un élément de base de leur business model.

Adsense et portails professionnels

Toutefois, Google Adsense est généralement assimilé à une manière «cheap» de générer du revenu grâce à son site. Du fait qu’il soit ouvert à tous les éditeurs et du fait de la difficulté de générer un chiffre intéressant pour une structure professionnelle, il reste souvent la solution idéale pour des entrepreneurs individuels du web.

Cela dit, certains portails d’informations tunisiens bien connus, (tels AfricanManager et BusinessNews) utilisent aussi Google Adsense, en complément des revenus des campagnes publicitaire sur le marché local. Et même MosaiqueFM.net , qui est fort probablement le site tunisien le plus visité, hors forums, a commencé à afficher des Adsense depuis quelques semaines. Même si dans le cas de MosaiqueFM, qui est au-dessus des 7 millions de pages vues par mois, l’opération peut être très intéressante, c’est très loin de ce que peuvent rapporter les campagnes publicitaires locales.

Google Adsense, pas aussi facile

Toute les personnes utilisant Google Adsense vous le diront: pour prétendre gagner un revenu intéressant, il faut beaucoup de travail (Contenu, technique, optimisation). Et surtout, un bon choix des niches ciblées (celle de la santé est rémunératrice), beaucoup d’essais pour trouver le bon compromis entre ergonomie du site, des annonces et optimisation du taux de clic …et enfin, encore et toujours, de la patience.

Même s’il est aujourd’hui très facile de se lancer (la création d’un compte et l’insertion des annonces ne demandant que 15 minutes), vous risquez de voir vos revenus journaliers bloqués à quelques centimes de dollars pendant longtemps si vous ne comptez pas les heures pour affiner votre démarche et optimiser votre ciblage. Au final, s’il s’avère possible de se faire du fric en restant at home, et sans lourds investissements, il ne s’agit pas vraiment d’argent facile. La morale est sauve !

Mehdi Lamloum

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