Tunisie : Gaza-Strophe pour ciné amateur

Le Festival International du Film Amateur de Kélibia démarre ce samedi soir, avec la «Gaza-Strophe». Avec des réalisateurs du calibre de Gaston Kaboré au jury, les organisateurs ont mis le paquet. Sacrément pros pour des amateurs !


Compétition internationale, compétition nationale, une pour les écoles, une pour les scénarios et une autre pour la photographie. Environ 70 films seront en compétition durant la semaine du Festival International du Film Amateur de Kélibia, du 25 juillet au 1er aout. A l’ouverture, « Gaza-Strophe, le jour d’après » de Samir Abdallah & Khéridine Mabrouk inaugurera le FIFAK. D’ailleurs, l’un des deux réalisateurs de ce film, Samir Abdallah, sera membre du jury de la compétition internationale.

Jury International

Samir Abdallah est né en 1959 à Copenhague, au Danemark, de père égyptien et de mère danoise. Il, vit en France depuis l’âge de 6 ans, où il a acquis la nationalité française. Après des études d’Art dramatique et de Cinéma à l’Université de Nanterre au début des années 80, il réalise de nombreux reportages et documentaires sur l’Immigration pour l’émission Rencontres, sur la chaîne française FR3, entre 1988 et 1991. Il a, par ailleurs, réalisé des documentaires, parmi lesquels : L’Islam de France, entre traditions et modernité en 1990 (FR3), La Révolte de Veaux-en-Velin en 1991 et La Ballade des sans-papiers en 1997. La compétition internationale verra défiler 40 films pour le Faucon d’or, comme premier prix, le Prix spécial du jury et Mentions spéciales, une Médaille d’argent comme 2ème prix et une Médaille de bronze comme 3 prix. Mis à part Samir Abdallah, on aura 4 autres membres au jury de la compétition internationale.

Gaston Kaboré, réalisateur burkinabé de films documentaires et fictions qui ont reçu ont reçu plusieurs prix au festival de Carthage en Tunisie, et au festival Premier plan d’Angers notamment. Le cinéma russe aura aussi un ambassadeur au sein de ce jury. C’est de Vladimir Gabyshev qu’il s’agit. Membre du Haut comité des Radios et de la télévision à l’époque de l’URSS (de 1980 à 1993). Depuis 1994, il est le directeur des relations internationales du Festival International de Moscou qui est présidé par Nikita Mikhalkov. Il est aussi journaliste, critique de cinéma et producteur indépendant. De France, il y aura Philippe Sevestre, Président de la Fédération Française de Cinéma et de vidéo (FFCV). Dans ce jury, la Tunisie sera représentée à travers la personne de Kamel Touati, populaire auprès du large public grâce à son rôle dans la série télévisée «Choufli Hal». C’est avant tout un homme de théâtre, même s’il est connu également pour ses rôles dans le cinéma dans des films tels que Halfaouine (1990), Poussière de Diamant (1992), Le Silence des Palais (1994) et tant d’autres.

Compétition nationale et clin d’œil

Ouverte aux films tunisiens produits par les écoles de cinéma de tout genre en 35mm, 16mm, MiniDV, DVCam, Beta, la compétition des écoles décernera 4 prix. Une médaille d’or comme 1er prix (1000 DT), un prix spécial du jury (800 DT), une médaille d’argent comme 2ème prix (500 DT) et une médaille de bronze comme 3ème prix (300 DT). Les films d’écoles au programme sont les œuvres d’étudiants de l’ISBAN, l’ISBAS, ESSTED et de l’ISAMM. Neila Gharbi, universitaire et journaliste au journal «Le Renouveau» et les universitaires Ammar Dhaya et Amir Hamzaoui représenteront le jury écoles. Ouverte aussi aux films du genre 35mm, 16mm, MiniDV, DVCam, Beta, la compétition nationale composée de créations de la FTCA et de productions indépendantes décernera des prix semblables à ceux des films d’écoles. Au jury de la compétition national, on aura le cinéaste irakien Mohamed Tawfik, le cinéaste amateur tunisien, Mohamed Rokbani et Ameni Boulares, journaliste et animatrice radio à la Radio Nationale. Vu que cette compétition a toujours été révélatrice de nouveaux talents dont certains ont fait un bon bout de chemin dans leur carrière cinématographique, la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA), organisatrice du FIFAK, a préservé au public une nouvelle section : « Ils ont commencé au FIFAK ». Un clin d’œil aux cinéastes professionnels et qui ont eu leur baptême de feu au festival international de Kélibia. « C’est aussi une manière de montrer qu’on est fier de leur réussite et que, même professionnel, nous continuons à les encourager. » souligne la présentation de cette section. Quatre figures seront à l’Honneur Walid Tayaa avec «Prestige», Ridha Tlili alias Ayan Ken avec «Teriague», Karim Souaki avec «Silence» et Bahri Ben Yahmed avec «Contrast».

Thameur Mekki

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