Tunisie : «Hannibal, le plus grand ennemi de Rome»

«Hannibal, le plus grand ennemi de Rome» retrace la vie de l’un des mythes fondateurs de la Tunisie. Dommage qu’aucun acteur tunisien n’est joué dans le film.

La chaine de télévision France 3 a diffusé samedi 21 novembre, un docu-fiction retraçant l’épopée d’Hannibal, le général carthaginois qui a fait trembler la puissance romaine sur son piédestal et a osé la défier sur son propre territoire. «Hannibal, le plus grand ennemi de Rome» retrace l’histoire d’Hannibal Barca, qui vers la fin du IIIe siècle avant JC, tente de mettre un coup d’arrêt à la puissance grandissante du bassin méditerranéen.

L’héritage historique de la Tunisie continue de susciter l’admiration et d’inspirer les scénaristes. Le monde des jeux vidéos a ainsi largement puisé dans notre patrimoine historique, avec notamment  des jeux de stratégie tels que «Hannibal : Vengeance of Carthage». Et voici qu’un documentaire est consacré à une figure du panthéon de la Tunisie, et à ses 3000 ans d’histoire.
Ce docu-fiction d’une durée d’une heure et demie a été réalisé en 2005 par Edward Bazalgette à qui l’on doit notamment le long métrage Gengis Khan (2004). Coproduit par la BBC, Discovery channel, Mediaset, ProSieben et France 2, il mêle action, aventure et guerre. 

Extrait de "Hannibal, le plus grand ennemi de Rome"

Le rôle principal, en l’occurrence celui du héro, est interprété par Alexander Siddig, qui s’est déjà illustré dans divers longs-métrages dont Kingdom of Heaven, Syriana où encore la série 24h chrono. On notera cependant qu’aucun acteur tunisien, aussi légitime que cela puisse paraitre, n’est présent sur le plateau de tournage. En effet, parmi les rôles secondaires, on retrouve pourtant des acteurs aux origines arabes, comme Mido Hamada, acteur germano-égyptien, qui campe le rôle de Magon, le plus jeune frère d’Hannibal. Ou encore le rôle de Hasdrubal, repris par Bashar Rahal, aux origines Bulgaro-libanaises. Hannibal appartient pourtant au panthéon de la Tunisie…

«Je jure sur la mémoire de mon père que toujours je serai l’ennemi de Rome». Tel a été  le serment du jeune Hannibal Barka devant son père Hamilcar, sur la  légendaire colline de Byrsa à Carthage. Quelques années après la mort de son père, tombé sous les armes de l’ennemi, Hannibal consacra le reste de son existence à l’accomplissement de sa tâche : la destruction de Rome.

Pour cela,  Hannibal tente de traverser les Alpes par l’Espagne, à la tête de plusieurs milliers de soldats, d’éléphants et tout un matériel de guerre. Malgré les difficultés du terrain, le froid et le manque de nourriture, son sens de l’honneur et du devoir envers la mère patrie, va l’amener à mener une bataille acharnée face à la cité de Rome. Ce qui a fini par transformer son destin et celui de tout l’Occident.

Malgré sa défaite et son suicide en 183 a.v J-C, ce personnage hors du commun reste considéré comme l’un des plus fins tacticiens militaires de tous les temps.  Des généraux américains comme Schwarzkopf s’en sont même paradoxalement inspirés lors de la première guerre du Golfe. Mais ce n’est guère étonnant quand on sait que les historiens lui ont attribué le titre de « Père de la stratégie».

Pour ceux qui l’auraient manqué à la télévision, voici que le documentaire est retransmis sur le net.

Samy Ben Naceur

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