Mabrouk El Mechri, le Tunisien de «Maison Close»

Après Van Damme et Samy Naceri, voici que Bruce Willis et Sigourney Weaver tournent sous sa direction. Mais Mabrouk El Mechri, le réalisateur d’origine tunisienne fait déjà des étincelles avec sa «Maison Close», qui sera diffusée sur Canal+ en octobre.

C’est sous sa direction qu’est tourné en ce moment «The Cold Light of Day», avec en tête d’affiche Bruce Willis et Sigourney Weaver. Excusez-du peu. Mais le jeune (né en 1976) cinéaste d’origine tunisienne n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà fait couler beaucoup d’encre en 2008 avec JCVD, film dont il est à la fois le scénariste et le réalisateur. Du haut des ses 34 ans, Mabrouk El Mechri a déjà à son registre plusieurs films tournés avec des stars à l’instar de Samy Naceri, Léa Drucker et Jean-Claude Van Damme.

Après «Génération Cutter» (2000), «Concours de circonstance» (2003) et «Virgil» (2005), le réalisateur franco-tunisien prépare son prochain long-métrage, «Sage Femme» avec Vanessa Paradis en tête d’affiche. La sortie de ce film est prévue pour 2011. Et voilà que «Maison Close», la première expérience télévisuelle de Mabrouk El Mechri, déclenche actuellement le ramdam, avant même sa diffusion sur Canal+ à partir du 04 octobre 2010.

Huis-clos bordélique

Les événements de «Maison Close» se déroulent en 1871 dans un bordel de luxe à Paris. «Derrière le destin romanesque de ces trois héroïnes, la série est une plongée sans concession dans l’univers des maisons closes et de la prostitution de la fin du XIXe siècle» ainsi est présentée «Maison Close» par ses créateurs. Déconseillée aux moins de 16 ans, elle est truffés de scènes érotiques. Mais est-ce véritablement une surprise, puisque c’est d’un bordel qu’il s’agit ? Et puis… Canal+ n’est-elle pas la chaîne qui a instauré (en France) la tradition du hard du samedi soir ? Il n’empêche.

Mabrouk El Mechri, réalisateur de «Maison Close», a l’approche nécessaire pour titiller le voyeurisme du spectateur. «Je me fie beaucoup au fait d’être spectateur. J’aurai toujours vu plus de films que je n’en aurais faits (…). Mon point de vue de metteur en scène, il, est ancré dans ça» déclare-t-il dans une interview accordée à Allo Ciné suite à la sortie de JCVD.

Les événements de la série se tiennent en 1871, juste après la Commune, ces émeutes qui ont mis Paris à feu et à sang. Loin de se contenter de l’aspect charnel, la trame du scénario puise son originalité dans l’association subtile entre l’ambiance de la maison close avec ses personnages sombres et sordides et l’influence du contexte sociale et politique de l’époque sur l’état psychique et mental des protagonistes. C’est l’impression que nous avons après le visionnage de quelques extraits de «Maison Close» sur le site web officiel de la série.

Jeu de rôle érotique sur le Net

La série est présentée sur le Net sous la forme d’un jeu de rôle, déconseillé aux moins de 16 ans. Les personnages se présentent chacun à leur tour. Et le site est lié à une application Facebook où l’utilisateur est impliqué dans la «Maison Close». Il commence par se rincer l’œil en accédant aux chambres. Se retrouvant endetté, il doit impérativement payer son dû.

C’est ainsi qu’il se convertit en «fille de joie», «perd sa virginité» et «paye sa dette en nature» afin de «racheter sa liberté dans les bras d’un client de la «Maison Close». Via Facebook, il est même possible de «payer sa dette en attirant d’autres amis dans la Maison Close». Mais il est bien plus facile d’y entrer que d’en sortir.

Thameur Mekki

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