Tunisie : Hakim el –Karoui, mauvaises notes !

Hakim el Karoui, jeune Franco-Tunisien de 40ans, exerçant les fonctions de président bénévole de l’ICI (Institut des cultures de l’Islam), nommé par Bertrand Delanoe, mais aussi, banquier chez Rothschild et administrateur au CA de Orange en Tunisie, ne cesse de faire parler de lui depuis quelques jours. La cause : deux notes adressées à Ben Ali pour lui venir en aide, le 12 et 14 janvier 2011.

Dans celle du 14, Hakim el-Karoui  y propose  au président tunisien de « trouver un point de chute à l’étranger pour Ben Dhia », le deuxième homme fort du régime. Concernant  le sujet explosif de la corruption, il suggère de « (…) donner un signal (..)Faire savoir qu’une enquête a commencé. »

Ses fiches techniques » de « sortie de crise » intitulées « à l’attention de son Excellence le Président Ben Ali »  de « sortie de crise », révélés par le site Médiapart, a relayé jeudi dernier une pétition signée par des  élus, militants, artistes et différentes personnalités réclamant la démission d’Hakim el-Karoui.

Faisant l’objet de plusieurs attaques fusant de toutes parts, le président de l’ICI s’est justifié hier dans un courrier adressé aux membres du conseil d’administration, que l’AFP s’est procurée : « Que les choses soient claires, assure-t-il, je n’ai jamais rencontré l’ex-président Ben Ali […] et je souhaite de tout cœur que la révolution tunisienne réussisse […]. J’ai fait ce que j’ai pu pour contribuer à ce que le chaos et la violence ne prennent pas le dessus, et pour que la Tunisie puisse inventer son propre chemin vers la démocratie, dans la sérénité. »

“Dans un contexte de tension extrême et d’inquiétude sur les dérives du pouvoir, j’ai eu l’occasion de faire part de mon indignation à Marwan Mabrouk (…) marié à une fille du premier lit de Ben Ali” qui “m’a demandé dans la dernière semaine du pouvoir de l’ex-président de lui envoyer des idées avec l’intention d’essayer de les lui faire passer”.

 

“L’objectif était d’essayer de faire baisser la violence et d’organiser une transition pacifique vers la démocratie”, insiste M. El Karoui.

Bertrand Delanoë,  continue néanmoins à couvrir son protégé. Interrogé sur l’affaire par France Culture, le maire de Paris a répété : « Je lui fais totalement confiance. Je suis sûr qu’Hakim el-Karoui a toujours plaidé pour la démocratie, le pluralisme, la liberté d’expression, pour les droits de l’homme et qu’il a toujours été contre la corruption. Alors il peut y avoir des polémiques sur Internet, moi je ne participe pas à la chasse aux sorcières et j’essaie de voir la réalité des convictions des gens. » Dans son équipe, on estime que cette histoire « n’a rien à voir avec sa mission à l’ICI, il n’est donc pas question de le faire partir ».

HKC

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